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Imperium Europa

  • Un mensonge récurrent

    FB9B2FA2-2ABD-417D-87C7-40E374DD16E2.pngIl est des légendes qui ont la vie dure. A l’occasion des manifestations contre la réélection contestée du président Alexandre Loukachenko de nombreux journaux français ont ressorti le poncif d’un pouvoir russe qui s’opposerait à ce que tout pays appartenant à  sa sphère d’influence puisse se rapprocher de l’Union européenne. Et de nous rappeler qu’il en fut ainsi en Ukraine en 2014. Mais nos journalistes en écrivant cela manipulent les faits. Si Vladimir Poutine s’oppose en effet à tout rapprochement de l’Ukraine ou de la Biélorussie avec Bruxelles ce n’est pas par opposition à la famille européenne. Si Moscou trace une telle ligne rouge c’est uniquement à cause du corollaire qui accompagne toute adhésion à l’UE qui veut que cela se finisse par une appartenance à.... l’OTAN.  Contrairement à ce qu’écrivent les journalistes, et ils le savent très bien, les crises en Géorgie ou en Ukraine découlent uniquement des perspectives d’adhésion de ces pays à l’Alliance Atlantique. Si les Européens n’étaient pas soumis militairement et géopolitiquement aux intérêts de Washington  la Russie n’appréhenderait pas toutes ces crises de la même manière. Il faut faire preuve d’une mauvaise foi évidente pour prétendre le contraire.

    D.B.

  • Mes amis Biélorusses si vous saviez la chance que vous avez....

    D977B485-9C61-46A4-BF25-923BF0D96D93.jpegL’année de mes 19 ans un événement géopolitique considérable s’est déroulé : l’effondrement du bloc communiste. J’ai vibré comme jamais, l’oreille collé au transistor branché sur France Info, suivant la révolte des Allemands de l’Est qui entraîna la chute du mur de la honte. Je n’ai sans doute jamais été aussi heureux politiquement. Un monde nouveau s’ouvrait et un intellectuel proclamait même « la fin de l’histoire ».  Qu’on est naïf à 19 ans.... Aujourd’hui j’en ai 50 et les événements en Biélorussie suscite en moi de l’agacement. Qu’a-t-il donc bien pu se passer ?

    La démocratie est un luxe. En effet, lorsqu'on regarde une carte du monde on constate que les démocraties sont minoritaires à la surface du globe. Et si on considère qu'une démocratie ne se définit pas uniquement par des élections libres mais par un ensemble de critères rigoureux, alors les démocraties à l'image de celles qui existent en Europe sont finalement assez rares. Or, comme chacun sait, ce qui est rare s'apparente souvent à du luxe. Nos démocraties européennes sont une exception et certainement pas la norme comme nous sommes trop souvent portés à le croire. Une exception fragile.

    On a tendance à considérer que le luxe est secondaire. Qu'il n'est pas fondamental. Je partage cet avis. Le luxe ne peut prospérer que durant des périodes d'expansion et/ou des périodes pacifiques. Il nécessite également un concensus de la société qui l'abrite pour pouvoir s'épanouir. Mais que survienne une crise majeure et alors le luxe apparaît pour ce qu'il est : un accessoire inutile qu'il convient de mettre provisoirement entre paranthèses afin de sauvegarder l'essentiel. C'est exactement le dilemme que nous allons devoir résoudre dans nos démocraties européennes.

    L'essentiel pour moi n'est pas et ne sera jamais une forme de gouvernance même si je suis convaincu que de tous les régimes la démocratie est le meilleur des systèmes. La démocratie ne peut-être en aucune manière la cause d'un processus vertueux mais simplement sa conséquence. Une forme de récompense pour les peuples dans un espace civilisationnel donné.

    L'essentiel c'est notre héritage culturel, historique, philosophique et spirituel qui a permis la naissance de nos démocraties modernes et a fait ce que nous sommes : des Européens libres. Nos démocraties modernes sont l'aboutissement d'une longue maturation. L'essentiel est donc notre patrimoine civilisationnel commun. C'est justement cet héritage qui est aujourd'hui remis en cause par le totalitarisme islamiste et la substitution de population qui l'accompagne. Un totalitarisme inédit sur notre continent. Car si au cours du XXème siècle le fascisme, le nazisme et le communisme ont pu à tour de rôle menacer nos démocraties aucun n'a pu nous couper de nos racines. Ainsi la démocratie a pu à chaque fois renaître de ses cendres. Mais le totalitarisme islamiste a pour objectif d’accélérer la substitution d’une population à une autre dans toute l’Europe et donc d’une civilisation par une autre. Une civilisation étrangère à la démocratie. S'il venait à l'emporter un Français du XXIIème siècle n'aurait plus rien en commun avec ceux qui l'ont précédé. En coupant progressivement les Européens de leur matrice civilisationnelle tout retour à la démocratie deviendrait impossible. Une coupure irréversible dans notre histoire se serait accomplie. Il s'agirait de la fin de notre histoire et du début d'une autre. C'est ce qu'a parfaitement ressenti le journaliste italien Giulio Meotti lors de son reportage sur Rotterdam et publié par le quotidien italien "il Foglio" le 14 mai 2009 : "Ce qui frappe le plus quand on entre dans la ville en train, ce sont les mosquées énormes, fascinantes, dans un paysage verdoyant, luxuriant, boisé, humide : on dirait des corps étrangers par rapport au reste."

    A ce stade se pose la question fondamentale : en quoi la démocratie est-elle incapable de nous protéger de ce totalitarisme ? C'est que ce dernier, à la différence des totalitarismes du XXème siècle, n'est pas en opposition frontale avec la démocratie mais se sert de cette dernière pour la pervertir. Les islamistes utilisent nos valeurs démocratiques pour les retourner contre nous. Nos démocraties sont en effet basées sur la tolérance, le respect de l'autre, le respect des minorités. Mais nos démocraties reposent également sur le principe de la majorité. La loi du nombre. C'est en jouant avec ces deux principes que les islamistes referment progressivement leur piège sur nos sociétés ouvertes.

    Ces dernières ont accueilli des populations immigrées, essentiellement musulmanes, et au nom du principe du respect des minorités et des différences culturelles et religieuses nos démocraties n'ont pas voulu imposer l'assimilation. Comme le souligne Michel Gurfinkiel partout où ces populations n'ont pas souhaité s’intégrer au pays d’accueil, elles ont pu le faire sans subir aucune mesure de rétorsion. C'est même tout le contraire qui s'est produit : c'est souvent les sociétés d'accueil qui se sont progressivement adaptées à ces nouvelles populations. Et c'est ainsi qu'au fur et à mesure que l'immigration musulmane est devenu de plus en plus massive que sont progressivement apparues des revendications communautaristes et religieuses de plus en plus radicales. Au nom du principe démocratique du respect des minorités, de la tolérance, de l'anti-racisme (dévoyé) etc... nous sommes allés de capitulation en capitulation...

    Mais comme dit plus haut la démocratie c'est également la loi du nombre. Un cocktail détonant avec l'idéologie islamiste qui veut que toute minorité musulmane devenue majoritaire sur une portion de territoire d'un Etat impie se doit de réclamer l'indépendance ou l'autonomie afin de vivre selon les préceptes de l'islam. Dès lors pour les islamistes le droit des minorités ne comptent plus. Evaporé... Seul importe désormais la loi de la majorité. Comment pourra-t-on s'opposer aux revendications islamistes qui ne manqueront pas de survenir dans les prochaines années lorsqu'ils deviendront majoritaires dans des communes ou des départements ? Même si ces revendications seront contradictoires avec nos valeurs démocratiques elles s"appuieront néanmoins sur la base sur laquelle repose toute démocratie : la loi du nombre. 

    C'est ce processus pervers qu'à parfaitement résumé le journaliste américain Christopher Caldwell dans son enquête sur l’immigration islamique en Europe "Reflections on the Revolution in Europe" : "On peut affirmer avec certitude que l’Europe ne sortira pas indemne de sa confrontation avec l’islam. A l’heure actuelle, c’est à l’islam et non à la civilisation européenne ou ses valeurs démocratiques que les immigrants accordent une légitimité politique… Ils acceptent les institutions européennes dans la mesure où celles-ci ne freinent pas l’expansion de l’islam. Ils les rejettent quand elles deviennent un obstacle."

    Il est vain d'attendre de la démocratie une solution miracle. Ses contradictions transforme ce qui était une force en une faiblesse mortelle lorsqu'elle se trouve confrontée à l'implantation d'un islamisme conquérant et à une immigration extra-occidentale de masse qui refuse de s'assimiler. Un islamisme conquérant qui se sert de nos valeurs de tolérance et d'ouverture, gràce à l'aide d'une idéologie prétendument "antiraciste", "sans-frontiériste" et acquise au relativisme multiculturel, pour imposer les valeurs d'une société close et sectaire. Un islamisme conquérant qui une fois devenu majoritaire empêchera tout retour en arrière... au nom de la démocratie et de la loi du nombre.

    Dans ces conditions lorsque je vois des milliers de Biélorusses qui descendent dans les rues pour réclamer la démocratie cela ne me fait plus vibrer. Quelle démocratie ? Celle qui prépare notre tombeau ?  Et à ceux qui me diront que la démocratie peut parfaitement être compatible avec la conservation de notre identité en citant en exemple la Pologne ou la Hongrie je leur répondrai que ces démocraties ne sont pas à l’image de leurs cousines occidentales et qu’au demeurant le principe démocratique implique par nature le changement. En un mot ni le PIS polonais ni Viktor Orban ne sont éternels. Leur départ inéluctable décidé par les urnes marquera sans nul doute un retour de balancier qui balayera leur héritage. Alexandre Loukachenko n’est pas un saint. C’est un dictateur, c’est entendu. Mais il a le mérite de sauvegarder l’essentiel même si cela est peut-être « à l’insu de son plein gré ». Puissent les Biélorusses s’en rendre compte avant qu’il ne soit trop tard.

    D.B.

  • Le nationalisme espagnol favorise la vassalisation de l’Europe et sa submersion démographique

    F592BC3D-9EDD-4791-896C-9581746062AB.pngLe parti nationaliste Vox vient de demander un renforcement des relations entre l’Espagne et les États-Unis pour faire face à l’effort militaire engagé par le Maroc et l’Algérie ces dernières années selon le journal ABC. Afin de justifier ses propositions, Vox souligne que le Maroc a considérablement augmenté ses capacités militaires et dispose déjà d’une armée qui, avec 200 000 soldats, est parmi les plus modernes d’Afrique. Pour les nationalistes espagnols les relations avec les USA « sont essentielles pour assurer un soutien en cas de conflit avec les nations voisines ou pour revendiquer la souveraineté espagnole sur des territoires ou les eaux adjacentes au Maroc ». Il est déplorable de voir que des nationalistes espagnols préfèrent remettre la défense de leur pays entre les mains des États-Unis plutôt que de privilégier une alliance entre les nations européennes. D’autant plus que la protection des États-Unis est toute théorique. La Grèce membre de l’OTAN peut témoigner ces dernières semaines que Washington se garde bien de freiner les provocations de plus en plus agressives de la Turquie de Recep Tayyip Erdogan en Méditerranée orientale. Un exemple que ferait bien de méditer nos nationalistes espagnols....

    Mais non content de renforcer la vassalisation de leur pays vis-à-vis des Etats-Unis, Vox veut favoriser la submersion démographique de notre continent en affirmant que le renforcement des relations militaires avec Washington permettra à l’Espagne de maintenir sa supériorité militaire en Méditerranée occidentale pour « assurer sa souveraineté sur les villes autonomes de Ceuta et Melilla, et sur l’archipel des Canaries ». Quelle grossière erreur. Ceuta et Melilla doivent être rendues au Maroc. Ces deux enclaves sont aujourd’hui des portes d’entrée pour l’immigration clandestine. Régulièrement des hordes de migrants forcent les barrières séparant ces deux villes du reste du territoire marocain. Et bien entendu, une fois en territoire espagnol ces migrants ne sont pas renvoyés. La plupart vont poursuivre leur voyage pour se répandre dans la péninsule ibérique ou dans le reste de l’Europe. Mais outre que ces deux villes sont des passoires migratoires, elles ne sont nullement européennes. Ni géographiquement, ni démographiquement. À Ceuta, les musulmans représentent déjà 45 % de la population. Pour Melilla c’est encore pire puisque on estime que les musulmans représentent 50 % de la population. Dans ces conditions quel est l’interêt de vouloir conserver ces territoires ?

    D.B.

  • Xinjiang : les Européens doivent cesser leurs jérémiades

    85E4A423-299D-4685-BE22-1238C52DE066.pngLa dictature communiste chinoise perpètre-t-elle un génocide contre la minorité musulmane dans la province du Xinjiang ? Difficile à dire. Les informations sont à ce stade parcellaires et contradictoires. En revanche il est évident que le régime chinois exercent à l’encontre de la communauté des Ouïghours une répression féroce aussi bien sur un plan culturel, politique ou religieux. La Chine prouve ainsi qu’elle reste une dictature communiste impitoyable dans la pure tradition des nombreux crimes qu’elle a déjà pu commettre au Tibet ou à l’encontre de sa propre population durant ces dernières décennies. Seuls les idiots qui nous ont vendu ces dernières années une Chine communiste prétendument assagie par la mondialisation seront surpris de ce cruel retour aux fondamentaux par les dignes successeurs de Mao.

    Depuis plusieurs semaines une campagne de presse prend de l’ampleur pour que les Européens interviennent, notamment en imposant des sanctions économiques à la Chine. Ce que les partisans de cette stratégie n’ont pas compris c’est que Pékin se moque totalement de la position de l’Europe. En réprimant avec la plus extrême sévérité la minorité musulmane dans l’ouest du pays, Xi Jinping adresse un message à l’ensemble de la Oumma. La Chine n’acceptera aucun séparatisme religieux et communautaire sur son territoire. Et pour bien se faire comprendre elle adresse le seul message que la Oumma respecte : celui du rapport de force. Voilà une attitude que les Européens devraient méditer alors qu’ils doivent faire face à une attitude de plus en plus agressive de la part de la Turquie. D’autant plus que le message chinois semble avoir été parfaitement reçu puisque 46 pays ont récemment approuvé dans une lettre l’approche menée par le gouvernement chinois dans "sa lutte contre le terrorisme et le séparatisme" au Xinjiang. Parmi ces pays signataires on trouve  plusieurs pays musulmans comme le Bahreïn, Oman, l'Iran, l'Iraq, le Pakistan, ou encore l'État de Palestine. Ces pays préfèrent sacrifier leur solidarité religieuse sur l’autel de leurs partenariat économique et/ou stratégique avec Pékin.

    Pékin adresse également un message à Londres et Washington. Les Britanniques et les Américains doivent comprendre que si la Chine est capable d’exercer la pire des répressions à l’égard de toute une population dans l’une de ses provinces elle ne reculera devant aucun moyen pour réprimer les manifestants démocrates à Hong Kong et à reprendre le contrôle de Taïwan lorsqu’elle jugera le moment venu. Quoi qu’il en coûte comme dirait Emmanuel Macron. Dans ces conditions les protestations des Européens vont apparaître très rapidement pour ce qu’elles sont : des gesticulations pathétiques. Car en vérité les Européens ne peuvent rien faire pour les musulmans du Xinjiang. Si les Européens veulent véritablement combattre Pékin qu’ils commencent par le faire sur les sujets qui les concernent directement en empêchant la prise de contrôle par des sociétés chinoises de pans entiers de nos secteurs économiques stratégiques. Et croyez moi, même là, la tâche sera rude. Mais au moins cette lutte servira la défense de nos intérêts. La protection des Ouïghours n’entre pas dans ce cadre. Il serait temps pour les Européens de grandir et de se comporter comme une véritable puissance et de cesser les jérémiades inutiles.

    D.B.

  • Barkhane et la légende de l’uranium nigérien

    1124C471-C0B4-4DA1-977B-9A575A4EBBB6.gifCeux qui suivent ce blog savent à quel point je suis opposé à la présence militaire française au Mali. Je tiens cependant à faire une mise au point nécessaire. Depuis le début de l’intervention française en 2013 une légende perdure quant aux raisons de la présence de nos troupes au Mali. Nos soldats ne seraient pas présents pour s’opposer aux groupes armés islamistes mais pour sécuriser l'approvisionnement des centrales nucléaires françaises en uranium qui est extrait dans les mines du nord du Niger se trouvant à proximité immédiate du Mali. Théorie séduisante mais simpliste. Théorie que je n’ai jamais reprise en dépit de mon hostilité à la présence de nos troupes dans les sables maliens car elle est fausse. Tout d’abord la France n'a pas d’intérêts économiques dans la région sahélienne. Celle-ci ne représente que 0,25 % du commerce extérieur de la France (1) !!!! Concernant l'extraction d'or qui est la principale ressource d'exportation du Mali et du Burkina Faso, la France.... n’y participe pas. En effet, se sont des sociétés canadiennes, australiennes et turques qui possèdent le marché. Un comble de voir que nos soldats participent à protéger les intérêts économiques d’un pays hostile comme la Turquie. Quant au pétrole nigérien, là encore, la France est hors jeu. C’est la Chine qui l’exploite et qui compte dans un futur proche l’exporter.

    Reste la grande question de l’uranium nigérien qui serait, paraît-il, indispensable au fonctionnement de notre parc nucléaire. C’est une légende. Ni plus ni moins. L’uranium nigérien n’est tout simplement plus rentable depuis l’effondrement des cours provoqué par l’accident de Fukushima en 2011 (deux ans avant l’intervention française) et qui a entraîné l’arrêt de 45 réacteurs nucléaires japonais ainsi que l’arrêt définitif de l’activité nucléaire de l’Allemagne d’ici 2022. Résultat : la société française Areva qui exploite l’uranium au Niger a décidé de fermer l’une de ses deux usines en 2021 et a considérablement diminué l’activité de la seconde. En outre, les 2.900 tonnes d’uranium produits par le Niger ne pèse pas très lourd au regard de la production mondiale qui représente 63.000 tonnes (2). Ce que les partisans de cette théorie conspirationniste se gardent bien de dire c’est que la France importe chaque année environ 8.000 tonnes d’uranium pour alimenter ses 58 réacteurs nucléaires. Le Niger ne représente que 32% de ses importations. Les 68 % restant provenant essentiellement du Kazakhstan, du Canada et de l’Australie soit les trois plus grands producteurs mondiaux. Si demain la France n’avait plus accès à l’uranium nigérien cela ne lui poserait AUCUN problème. Ni sur le plan de l’approvisionnement, ni sur un plan économique. À la différence du Niger....

    D.B.

    (1) in revue d’histoire européenne, numéro 3, p. 16

    (2) Idem

  • Hong Kong n’est pas le problème de l’Europe

    2FC0FB96-6941-4FF3-B885-87148E7FF760.jpegIl serait temps pour les Européens de comprendre que le temps des colonies est terminé. Non seulement il serait bien que des pays comme la France et le Royaume uni se débarrassent des derniers confettis de l’empire, à quelques exceptions près, mais il devient urgent pour les Européens de comprendre qu’ils ne sont en rien liés à leurs anciennes colonies. Celles-ci sont indépendantes et doivent s’assumer enfin comme telles. Nous n’avons aucun devoir envers ces pays auxquels nous avons laissé à notre départ des infrastructures solides, une économie florissante et des équipements modernes. Nous ne sommes pas responsable de l’incurie des dirigeants de ces pays qui ont dilapidé cet héritage en quelques décennies. Tant pis pour eux.

    Le cas de Hong Kong est différent sur ce plan. Cette ancienne colonie britannique est prospère et moderne. Pendant longtemps elle fut même un exemple démocratique dans la région. Mais la dictature qui domine la Chine a décidé de ne plus respecter les termes de l’accord de rétrocession de cette ancienne colonie de Sa Majesté. Pour moi il ne s’agit nullement d’une surprise. Il faut être stupide ou corrompu comme le sont certains politiciens français pour avoir cru en la parole de la dictature communiste qui règne à Pékin. On peut, bien entendu, regretter de voir s’éteindre une lueur démocratique dans la région mais l’Europe n’a ni les moyens ni le devoir de s’opposer à la volonté chinoise dans ce cas précis. Hong Kong est un problème interne à la Chine et ceux qui prétendent que nous devrions tout faire pour empêcher l’évolution actuelle sont au mieux des doux rêveurs, au pire des imbéciles en mal d’exhibition médiatique flatteuse.

    Il n’en reste pas moins vrai que les Etats-Unis qui sont en concurrence avec la Chine pour la suprématie mondiale tentent à la faveur des événements récents à Hong Kong d’entraîner l’Europe dans une nouvelle croisade pour la défense des intérêts de Washington. Ainsi le Secrétaire d’État américain, Mike Pompéo, a-t-il proposé la création d’une nouvelle alliance des démocraties pour contrer la montée en puissance de Pékin en Asie. Il fait notamment pression sur les partenaires européens au sein de l’OTAN. On voit bien ici toute l’incongruité pour les pays européens de rester dans une alliance qui risque désormais de les entraîner dans un conflit dans lequel leurs intérêts ne sont pas directement engagés. Si les Européens veulent faire la guerre qu’ils commencent par s’opposer à la Turquie en Libye où leurs intérêts stratégiques doivent être défendus.

    Si les Européens veulent vraiment s’opposer à la Chine communiste ils doivent s’éloigner de l’alliance américaine pour tendre les bras à la Russie afin de ne pas la précipiter dans les bras de Pékin comme c’est le cas actuellement du fait de la politique de Washington à l’encontre de Moscou. Cette situation est néfaste pour l’Union européenne et pour la Russie qui n’a en vérité rien à gagner d’une alliance avec la Chine communiste. Il s’agit pour elle d’un marché de dupes. En outre, l’Europe doit s’opposer à la prise de contrôle par la Chine de nombreux secteurs stratégiques de son économie. Qu’il s’agisse des ports (comme celui d’Athènes), des aéroports, du numérique à travers la 5 G etc.... L’Europe doit s’opposer à la dictature chinoise mais uniquement pour défendre ses intérêts et non ceux de Washington ou pour une cause perdue d’avance comme Hong Kong.

    Enfin, Hong Kong n’étant pas le problème de l’Europe, la proposition du Premier ministre britannique Boris Johnson d’offrir aux détenteurs hongkongais d’un passeport britannique d’outre-mer (British national overseas, BNO) la possibilité de résider sur le territoire britannique puis d’y demander la nationalité est hallucinante puisque cela s’adresse potentiellement à 2,9 millions de Hongkongais (sur une ville de 7,5 millions d’habitants) éligibles à ce document car nés avant la rétrocession ainsi qu’à leurs enfants. Cette proposition démente prouve une nouvelle fois que le Brexit n’est qu’une immense duperie. Les électeurs qui ont voté en faveur du Brexit l’ont fait essentiellement sur des critères identitaires. Sauf que les politiques en charge d’appliquer le résultat du référendum ne sont pas des identitaires mais des libéraux mondialistes. Les Britanniques croiseront moins de Polonais, de Roumains ou d’Ukrainiens. Mais seront-ils ravis de croiser davantage de Chinois, d’Indiens ou de Pakistanis ? Permettez-moi d’en douter....

    D.B.

  • Quittons le Mali et chassons la Turquie de Libye

    37C6B015-4372-4A67-8CFE-80F579F13C1E.jpegLes derniers soubresauts politiques à Bamako, capitale du Mali, prouvent une nouvelle fois que l’intervention française aura été inutile, longue et coûteuse. Inutile car la présence des troupes françaises au Mali ne protège ni la France, ni l’Europe des attaques terroristes islamistes. Longue car cela fait maintenant 7 ans que nos troupes sont engluées dans le bourbier malien. Au départ le président français de l’époque, François Hollande, assurait que l’armée française ne serait présente que quelques mois puis son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, affirma que si la France n’avait pas vocation à rester éternellement au Mali, elle resterait néanmoins en première ligne jusqu’à l’intervention des forces africaines. Celles-ci sont venues et.... l’armée française est toujours présente. La raison en est simple. Le Mali n’est pas un pays. C’est un artefact occidental. Celui-ci n’est viable ni sur le plan politique, ni sur le plan ethnique et encore moins sur un plan économique. Il ne peut donc y avoir de solutions pérennes dans le cadre des frontières actuelles. Mais est-ce le problème des Européens ? NON. Coûteuse enfin puisque l’opération Barkhane lancée le 1er août 2014 à la suite des opérations Serval et Épervier de 2013 se fait pour la modique somme de 600 millions d’euros par an ! La France gaspille ainsi 600 millions d’euros chaque année.... pour rien !

    Ces 600 millions annuels seraient bien plus utiles pour la défense de notre sécurité et de nos intérêts géopolitiques si nous les utilisions pour combattre la présence turque en Libye. Chasser les Turcs de Libye et laisser carte blanche à l’Algérie au Mali feront davantage pour pacifier ce pays et lutter contre les islamistes que la présence de nos milliers de soldats. En outre, il devient urgent pour l’Europe de stopper Recep Tayyip Erdogan. Celui-ci ne respecte qu’une seule chose, la force. Se montrer faible face à un tel individu ne pourra que l’encourager à aller toujours plus loin dans les provocations. Le temps de la diplomatie est révolue. L’Europe ne peut laisser entre les mains de cet islamo-nationaliste la route migratoire africaine qui passe par la Libye. L’Europe doit soumettre la Libye à un embargo aérien et maritime à l’encontre des avions et des navires turcs voulant pénétrer dans ce pays. Si ces derniers devaient refuser d'obtempérer ils devraient être coulés ou abattus. C’est le seul moyen efficace pour empêcher les livraisons d’armes en provenance d’Ankara. Un ultimatum devra également sommer la Turquie de retirer ses troupes et les mercenaires syriens présents en Libye. Au-delà de l’ultimatum si ces troupes persistaient à rester sur le territoire libyen elles deviendraient des cibles légitimes pour les forces européennes.

    Si les Européens ne stoppent pas rapidement Erdogan alors une guerre inévitable opposera la civilisation européenne à la Turquie. Tous les signes préfigurant cet affrontement sont déjà là. Son agressivité en Syrie, en Libye et en Iraq ; son chantage migratoire permanent à l’encontre des îles grecques ; les violations de plus en plus répétées de l’espace aérien et maritime de la Grèce ; ses revendications illégitimes sur les ressources gazières de Chypre qui s’accompagnent de violations multiples de l’espace maritime de ce membre de l’Union européenne dont elle persiste à ne pas reconnaître l’existence et à occuper illégalement la partie nord ; l’agression inédite contre un navire de la marine française en Méditerranée ; la transformation de Sainte Sophie en mosquée ; le réveil du front caucasien entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Il faudrait être aveugle pour ne pas voir que tout cela relève d’une stratégie de la tension qui consiste à mettre les Européens devant le fait accompli en pariant sur la passivité et la lâcheté de ces derniers. La Turquie de Recep Tayyip Erdogan est entrée dans une spirale guerrière. Elle ne s’arrêtera pas toute seule. Il est temps de réagir. Plus nous attendront plus le prix sera élevé.

    D.B.

  • Le Caucase, l’autre front

    9BF36B6D-990A-4B75-AA25-A0BA38163FC0.pngLes récents affrontements entre les armées arméniennes et azerbaïdjanaises sont venus nous rappeler que l’antagonisme entre l’Europe et la Turquie ne se limite pas aux Balkans ou aux terres sous occupation turque que nous devrons reconquérir mais qu’il se prolonge également dans le Caucase. Si l’Arménie n’est pas un pays européen sur un plan purement géographique puisqu’il se situe sur le versant asiatique de la chaîne caucasienne qui délimite la frontière entre l’Europe et l’Asie, il est cependant un pays européen sur le plan ethnique, culturel, religieux et historique. Il est du devoir de l’Europe d’assurer la défense de ce pays contre son adversaire azéri soutenu par son puissant parrain turc. Si Erevan peut compter sur la protection de la Russie, ce qui lui a permis jusqu’ici de résister aux ambitions néo-ottomanes dans la région je ne doute pas une seule seconde que les Arméniens verraient d’un très bon œil des troupes européennes dans la région. Leurs présences en Arménie seraient bien plus utiles pour la défense de nos intérêts que dans les sables maliens.

    Malheureusement l’Union européenne, dans ce domaine comme dans tant d’autres, se montre incapable de faire prévaloir ses intérêts géopolitiques et civilisationnels en étant totalement assujettie à ceux de Washington. Ainsi, dans le conflit qui oppose l’Arménie à l’Azerbaïdjan, Bruxelles se garde bien de prendre position pour l’un ou l’autre camp. De son côté, la Turquie n’a pas les mêmes pudeurs et n’hésite pas à peser de tout son poids pour soutenir les troupes de Bakou comme vient encore de le rappeler le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué où il a exprimé son soutien à l'Azerbaïdjan, pays allié et turcophone : « La Turquie va rester, avec tous ses moyens, au côté de l'Azerbaïdjan dans sa lutte pour préserver son intégrité territoriale ». Ça au moins c’est clair ! Comme en Syrie, comme en Libye ou pour la reconquête des territoires perdus (Thrace orientale, nord de Chypre et Constantinople) la défense de l’Arménie passera par une alliance indispensable entre l’Europe et Moscou. Le jour où les Européens voudront bien se réveiller....

    D.B.

  • De la haine en politique

    470BC928-7E8F-40AE-B7AD-377B18804F4B.pngSi j’en crois ce que j’entend depuis des années, par les médias, les éditorialistes, les professeurs de l’Éducation nationale, les syndicats, les observateurs de la vie politiques etc.... la haine serait consubstantielle à notre camp (vous remarquerez au passage que Mao ou Pol Pot peuvent tuer des gens par millions ou Castro et Guevara par milliers mais qu’ils le font sans haine. Ces gens tuent.... mais sans haine. Je vous laisse méditer là-dessus). Nous serions donc des gens haineux par nature. Notre idéologie serait la marque même de la haine. Et pourtant.... Je pense que c’est tout le contraire. Si nous étions vraiment animés par la haine toute notre énergie, nos pensées, nos actions devraient être tendues vers l’accomplissement de notre objectif. Au lieu de cela notre camp passe son temps à se diviser, à se critiquer, à se chamailler. Prenons l’exemple de Daniel Conversano. Ce type est formidable, il fait un boulot extraordinaire pour notre cause, avec de faibles moyens et surmontant avec un courage, une abnégation et une énergie folle tous les obstacles que le système peut lui mettre sur son chemin. Nous devrions tous être derrière lui, le soutenir de manière inconditionnelle. Mais au lieu de cela un nombre non négligeable d’entre nous préfère ergoter sur sa coupe de cheveux, sur son passé chez Égalité et Réconciliation, sur ses racines italiennes (on se demande bien pourquoi d’ailleurs) et tout un autre tas de raisons aussi ridicules que futiles. Et malheureusement Daniel Conversano n’est qu’un exemple parmi d’autres. Je pourrai également évoquer le cas de Julien Rochedy. En face, nous n’observons rien de tout cela. Oh bien entendu des rivalités et des divisions existent. Il ne s’agit pas d’être naïf. Mais cela ne se fait jamais, je dis bien JAMAIS, au détriment de l’objectif final. Pourquoi ? Parce que leur taux de haine à notre encontre, envers nos idées, envers ce que l’on représente est si fort qu’il leur permet de ne jamais perdre de vue l’essentiel. NOUS COMBATTRE. Cette haine repose sur les deux piliers du combat politique radical moderne : le communautarisme et l’essentialisme. Nous pouvons observer la redoutable efficacité de ce diptyque idéologique à travers les récentes manifestions provoquées par la mort de l’afro-américain Georges Floyd. Le communautarisme permet de rassembler au-delà des divisions superficielles et l’essentalisme permet de désigner l’ennemi renforçant ainsi la cohésion du groupe. Chez nous c’est exactement l’inverse. Le communautarisme est inexistant et l’essentialisme donne lieu à des débats d’esthètes sans fin. Le superficiel prime sur le primordial. Pourquoi ? Parce que nous sommes trop gentils. Voilà la réalité. Trop polis, trop bien éduqués, trop civilisés. En un mot pas assez haineux. Seul un taux de haine aussi puissant que celui qu’on retrouve chez nos adversaires permettrait de nous concentrer sur notre objectif et de surmonter nos divisions ridicules. Reste à savoir si nous voulons ressembler à nos ennemis ?

    D.B.

  • La seule réponse efficace au Brexit est une fusion entre l’Allemagne et la France

    th-280x1999-actualite_impots_impot_sur_le_revenu_14.jpgSi j'avais été britannique j'aurai voté pour le Brexit car l’Union européenne a dévoyé le projet européen qui devait être un projet identitaire pour et par les peuples européens. Elle a fini par le transformer en une entité mondialiste au niveau économique, cosmopolite au niveau identitaire et atlantiste au niveau géopolitique. Pire, Bruxelles a fait de la Russie une ennemie alors qu’elle aurait du au minimum en faire son alliée principale si ce n’est l’intégrer à son projet. Enfin, cette Union européenne est davantage une construction oligarchique et technocratique que démocratique.

    Mais cela étant dit, je suis profondément européen. Je suis favorable à la construction d’un Etat fédéral européen. Si Emmanuel Macron et Angela Merkel étaient des chefs d’Etats européens dignes de ce nom voici ce qu’ils auraient du proposer au Conseil européen à Bruxelles en réponse au choc provoqué par la sortie du Royaume uni de l’Union européenne : la fusion de l’Allemagne et de la France en un seul Etat, en une seule nation. A charge pour les autres pays de venir se fondre ultérieurement à cette entité si ils devaient en manifester le désir. Bien entendu, ce projet prendrait des années et au final les peuples allemands et français seraient consultés, le même jour, pour accepter ou refuser cette fusion historique. Mais un cap cohérent serait fixé.

    La naissance de ce nouvel Etat devrait se faire sur des bases identitaires. Sa politique économique et diplomatique devrait uniquement prendre en compte les intérêts des Européens puisque sa vocation ultime serait de s’élargir à l’ensemble du continent, Russie comprise. La soumission à Washington serait proscrite. L’immigration fermement contrôlée et strictement limitée. La réémigration encouragée. Nous entendons déjà les ricanements de ceux qui diront : « Ce n’est pas avec Merkel et Macron que cela arrivera ». Oui, sans aucun doute. Mais Merkel et Macron ne sont que de passage. Si l’outil est bon, il pourra permettre à d’autres de faire prospérer nos idées et de les appliquer. L’Union européenne d’aujourd’hui est un mauvais outil au service d’une mauvaise cause. Un outil dangereux car l’UE à la sauce bruxelloise est en train de détruire l’Europe, de détruire l’idéal identitaire européen qui est une belle idée. L’Union européenne est en train de diviser les Européens. Il devient urgent de changer l’outil pour sauver l’essentiel : la construction d’une Europe identitaire fédérale respectant les traditions et les intérêts des peuples européens.

    Laurent Dayona

  • La paille chypriote et la poutre turque

    Balk_en_splinter.jpgDans son édition du jeudi 4 juin 2020 Le Figaro a publié un article sur la crise sanitaire à Chypre et les tensions géopolitiques qui en découlent. Un article assez long sur cinq colonnes qui se conclu ainsi : « Pendant ce temps, la tension est toujours plus palpable sur l’île de l’amour, berceau supposé d’Aphrodite : lundi, une mosquée de la grande ville portuaire de Limassol a été vandalisée, bariolée de graffitis islamophobes et anti-immigration ».

    Faire passer les musulmans pour des victimes est une habitude dans la presse française. Mais le faire à Chypre, qui plus est dans le domaine religieux et/ou culturel, est d’une indécence folle. Là où une mosquée est bariolée dans la partie sud, des dizaines et des dizaines d’édifices religieux chrétiens ou culturels ont été détruits ou sérieusement endommagés dans la partie nord sous occupation turque. Mais de cela bien entendu pas un mot. Pas le moindre petit rappel. Ainsi, le Français qui n’a pas notre connaissance de la situation géopolitique à Chypre ne retiendra qu’une chose : des vilains nationalistes chypriotes-grecs persécutent les gentils musulmans chypriotes. Alors pour combler les lacunes de l’article du Figaro et pour se convaincre de l'urgence de reconquérir ce territoire européen, nous vous invitons à visionner ce reportage édifiant. Afin de ne pas oublier.

    D.B.

  • « Arte, la télé qui vous manipule »

    Lors de mon dimanche de Pentecôte j’ai eu droit à une belle séance de manipulation sur la chaîne ARTE dans l’émission « Les petits secrets des grands tableaux, le négrier Turner 1840 ». Durant ce reportage on pouvait apprendre que le Royaume uni fut la première puissance européenne à mettre fin au commerce triangulaire en 1807. Mais non à l’esclavage puisqu’il faudra attendre 1833 pour que Londres y mette fin. Mais de cela il ne fut pas question. Uniquement de la fin du commerce triangulaire. Et le reportage de poursuivre en précisant que du fait de sa toute puissance maritime le Royaume Uni força les autres nations européennes à faire de même. La France mettant dix ans à suivre l’exemple. Cela nous transporte donc en 1817. Et voilà la manipulation. En vérité la traite négrière fut interdite le 29 mars 1815, quand Napoléon revint au pouvoir lors des Cent-Jours, et fut confirmé par l'ordonnance royale du 8 janvier 1817 et la loi du 15 avril 1818 sous Louis XVIII. Mais c’est bien l’empereur Napoléon 1er, sous l’influence du libéral Benjamin Constant, qui décida d’abolir ce commerce. Sauf que cela ne cadre pas avec l’image véhiculée par nos médias qui veulent que nous ne conservions de Napoléon 1er que le souvenir de l’homme qui rétablit l’esclave en France en 1802 après son abolition par la Révolution française.

    Sans Jamais vraiment nous préciser les conditions et les raisons qui ont conduit à la réintroduction de cette pratique ignominieuse. Sous l’influence d’un fort lobby colonial sous la direction du deuxième consul Cambacérès et de Talleyrand, ministre des Relations extérieures, sans parler de son épouse créole Joséphine, le jeune Premier consul se retrouvait face à une situation chaotique dans les confettis de l’Empire colonial. Outre que l’esclavage ne fut jamais abolit dans de nombreux territoires en dépit des décisions révolutionnaires comme à La Réunion ou en Martinique, cette dernière n’hésitant pas à se soumettre temporairement à la couronne britannique qui n’avait pas aboli l’esclavage, Napoléon Bonaparte devait également faire face au mécontentement des colons qui, en contrepartie, n’avaient reçu aucune compensation financière. Le Premier consul qui ambitionnait encore de rivaliser avec le Royaume uni sur les mers en rétablissant un empire colonial ne vit dans le rétablissement de l’esclavage qu’un moyen politique pour rétablir l’autorité de la métropole sur son empire. Sa décision fut pragmatique et non idéologique comme certains révisionnistes des temps modernes se plaisent à le dire.

    L’abolition de la traite négrière découla de la même approche pragmatique. La France n’étant plus en capacité de rivaliser depuis longtemps avec l’Angleterre sur les mers. Le décret impérial du 29 mars 1815 entérina ainsi l’abolition de ce sinistre commerce comme le prouve le document ci-dessous.

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    Cependant après la défaite de Napoléon à Waterloo, le roi Louis XVIII de retour au pouvoir décida que tous les actes de celui que les Bourbons considéraient comme un « usurpateur » étaient illégitimes. Et c’est ainsi qu’il faudra attendre l’ordonnance royale du 8 janvier 1817 pour que Louis XVIII interdise à son tour l’introduction d’esclaves dans les colonies françaises. Ce qui permet à ARTE en 2020 de nous manipuler mine de rien en affirmant que la France avait suivi le Royaume uni dix ans plus tard en passant totalement sous silence la décision impériale et le rôle précurseur de Napoléon 1er. Une belle fake news historique provenant pourtant d’un média tout ce qu’il y a de plus mainstream....

    D.B.

  • Pour une partition de la Nouvelle-Calédonie

    62C795FA-529C-4C54-AC43-3D349C4AE98C.pngQue devra faire l’Europe, une fois unie, de ses possessions d’outre-mer ? La question n’est pas simple et la réponse ne peut-être que polymorphe. Si dans de nombreuses situations l’indépendance de ces territoires pourra être rapidement proclamée comme dans le cas de Mayotte, de la Guadeloupe ou de Wallis-et-Futuna par exemple, d’autres territoires pourront être conservés comme Saint-Pierre et Miquelon, les Kerguelen, le Groenland, les Malouines (les îles Falkland) ou Sainte-Hélène. En revanche, dans certains cas, une position aussi tranchée ne pourra être tenue et une solution à la carte devra être trouvée. Il en va ainsi de la Nouvelle-Calédonie. Cette grande île a été en proie à des troubles dans les années 1980-1990 qui ont donné lieu à des épisodes de guerre civile avec de nombreux morts entre les indépendantistes kanaks et les loyalistes caldoches descendants des populations européennes. Si les accords de Matignon en 1988 ont réussi à clore ce chapitre douloureux la tension est toujours présente sur le territoire et la violence prête à reprendre à la moindre occasion. Seule la perspective des référendums sur l’indépendance semble maintenir la paix fragile entre les communautés rivales dans une forme d’attentisme malsain. Le premier en novembre 2018 a donné une nette majorité (56%) en faveur du maintien de la Nouvelle-Calédonie au sein de la République française. Mais un second doit se tenir en octobre 2020 et même un troisième si son résultat devait encore confirmer le refus de l’indépendance.

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    Les positions entre les deux communautés sont si inconciliables qu’il est difficile de croire que le verdict du processus référendaire permettra aux vaincus d’accepter le résultat. Si l’indépendance devait être rejetée comme semble l’indiquer les projections électorales, il serait utopique de croire que cela mettrait fin aux revendications identitaires de la population indigène. À contrario, il serait étonnant que l’indépendance de l’île soit acceptée par les Caldoches sans provoquer de graves soubresauts d’autant plus qu’il s’agirait d’une véritable surprise. Dans ces conditions que faire ? La seule solution est d’envisager et de préparer dès maintenant la partition de l’île. Seul moyen d’anticiper et de prévenir les frustrations et les violences qui ne manqueront pas de surgir dans le camp des vaincus du processus électoral. La Nouvelle-Calédonie est aujourd’hui divisée en trois provinces : dans celle du Sud, la plus peuplée et la plus dense (199 983 habitants en 2014), les anti-indépendantistes y ont toujours été nettement majoritaire. La province du Nord, moins peuplée (50 487 habitants en 2014) a toujours été très majoritairement en faveur de l’indépendance. Il en est de même pour la troisième province, celle des îles Loyauté, peuplée par 18 297 habitants en 2014.

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    L’Europe accordera l’indépendance aux provinces du Nord et des îles Loyauté et conservera la province du Sud. Dans cette dernière, la nouvelle nationalité européenne ne sera accordée qu’aux caldoches descendants des colons européens. Les personnes résidantes sur ce territoire mais n’ayant pas la nationalité européenne pourront y rester et y travailler si elles le souhaitent mais ne pourront pas participer aux élections. Des transferts de populations devront être organisées pour les membres de la communauté kanak vivant dans le Sud et qui désireront vivre dans les territoires indépendants et réciproquement pour les Caldoches vivant dans les provinces indépendantes et qui souhaiteront rejoindre le territoire européen. Il va de soi que l’intégrité physique des minorités qui auront décidé de rester dans les différents territoires devra être préservée. Les relations économiques et diplomatiques futures entre la partie européenne de l’ancienne Nouvelle-Calédonie et les territoires indépendants kanaks devront faire l’objet de négociations entre les deux entités. Enfin, l’exploitation de la principale richesse de l’île, le nickel, se fera séparément en fonctions des ressources présentes dans chacun des territoires. En fonction de l’évolution des relations ultérieures entre les deux nations une coopération économique profitable aux deux partenaires pourra être envisagée.

    D.B.

  • Tour d’Europe des bonnes nouvelles

    Hongrie : retour à la normale. Le parlement hongrois a en effet adopté le 19 mai par 134 voix contre 56 la proposition de loi déposée fin mars par le vice-premier ministre Zsolt Semjén visant à ne plus autoriser l’officialisation du changement de sexe. Dorénavant, c’est à nouveau dans tous les cas « le sexe biologique en fonction de ses caractéristiques principales et de son génome », celui constaté à la naissance, qui figurera sur les papiers d’identités des citoyens hongrois, indépendamment de leur pratique vestimentaire, de leur état d’esprit du moment voire d’éventuelles opérations chirurgicales, traitements hormonaux, etc., ayant pour but de modifier l’aspect naturel des organes génitaux.

    Grèce (1) : la Grèce a pressé fin mai le Royaume-Uni de lui restituer les marbres du Parthénon, exposés au British Muséums de Londres, profitant d'un regain d'intérêt international à la faveur de la réouverture du site antique, fermé durant l'épidémie de nouveau coronavirus. Ces frises antiques - dont des représentations de batailles mythiques entre Grecs et centaures - ont été détachées du Parthénon et expédiées au Royaume-Uni au début du XIXe siècle par le diplomate britannique Lord Elgin. Si la Grèce privilégie la voie diplomatique par l’intermédiaire de l’UNESCO pour récupérer son bien au détriment de la voie judiciaire, elle n’en reste pas moins fermement et logiquement déterminée à récupérer son patrimoine.

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    Grece (2) : autre combat ô combien légitime de la part d’Athènes est celui qui consiste à lutter contre le projet de l’islamiste qui dirige la Turquie de transformer la basilique Sainte-Sophie de Constantinople en mosquée. Vendredi dernier, pour la première fois depuis 87 ans, un imam a récité une sourate du Coran dans la basilique. Ce petit événement a aussitôt entraîné une juste réplique de la Grèce par l’intermédiaire du porte-parole du gouvernement grec, Stelios Petsas, qui a rappelé que « Sainte-Sophie est un monument mondial du patrimoine culturel » qui ne doit pas être instrumentalisé. Si Athènes a raison de remettre le gouvernement turc à sa place il faut cependant garder à l’esprit que les 4 millions de touristes qui visitent chaque année l’édifice, classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO est une source de revenus considérables pour la Turquie qui se tarirait si le projet de Recep Tayyip Erdogan de transformer la basilique en mosquée devait voir le jour. Cependant, le meilleure moyen pour que ce danger soit définitivement écarté reste pour les Européens de reconquérir la partie européenne de Constantinople ainsi que l’ensemble des territoires européens sous occupation turque.

  • Européen d’abord - de Jean-Yves Le Gallou

    ABA1B926-2229-4D6A-B949-0F585008BA03.jpegBeaucoup de Français ne se sentent plus en France à Saint-Denis, Mantes-la-Jolie ou Marseille. Ils sont devenus étrangers chez eux et préfèrent l’ambiance de Prague, Budapest ou Lisbonne. Finalement ils se sentent Européens d’abord ! Européens de langue française.

    En novlangue, Français est devenu une simple notion juridique (la nationalité) et statistique. Un concept vidé de tout contenu historique et culturel. Européen renvoie, lui, à un contenu fort et charnel, un contenu spirituel et civilisationnel.

    La civilisation européenne est à nulle autre pareille : c’est la civilisation des libertés et de l’incarnation, la civilisation qui respecte la femme et voit du divin dans la nature, la civilisation des grandes découvertes.

    La préférence de civilisation, c’est mettre, au cœur de ses choix personnels et de l’action politique, la préservation et la transmission de l’héritage : c’est retrouver la mémoire européenne, c’est une école qui enseigne, une culture qui se ressource, des rites qui se réenracinent, des mœurs qui se défendent car elles sont plus importantes que les lois. La préférence de civilisation, c’est réaffirmer le droit des peuples européens à l’identité et à la continuité historique. Face au Grand Remplacement, au Grand Effacement, au Grand Chambardement, la préférence de civilisation, c’est le Grand Ressourcement.

    Trente ans après La préférence nationale, la préférence de civilisation est un livre qui fera date.

    Source : Via-romana

     

  • Face à la déclaration de guerre larvée de la Turquie, l'Europe doit envisager l'application du Traité de Sèvres

    ESHkFzvWkAI91TF (1).pngLa Turquie a déclaré la guerre à l’Europe mais celle-ci détourne la tête pensant naïvement que cela découragera l’agresseur de poursuivre sa stratégie de conquête. Rien que durant ce dernier mois plusieurs faits sont venus confirmer que Recep Tayyip Erdogan poursuivait méthodiquement son entreprise de déstabilisation de l’Europe :
     
    - la Turquie a annoncé qu’elle avait commencé le forage pétrolier dans les eaux chypriotes en violation de la souveraineté de Chypre provoquant une mise en garde de l’UE menaçant Ankara de sanctions ;
     
    - le président turc Recep Tayyip Erdogan a envoyé un agent à l'ambassade de Turquie en Norvège pour s'assurer que les Turcs vivant en Norvège restent fidèles à la Turquie, à Erdogan et à l'islam, selon le portail d'information Rights Norway ;
     
    - la Turquie a procédé à des exercices militaires massifs en mer Égée et en Méditerranée orientale accroissant considérablement les tensions avec la Grèce et Chypre. Selon un rapport du quotidien pro-turc Daily Sabah, vingt-sept navires de guerre, des avions de patrouille maritime, des hélicoptères et des véhicules aériens sans pilote (UAVS) ont participé à ces exercices ;
     
    - le 30 avril, un incident dangereux entre les gardes-frontières turcs et allemands de l'agence Frontex s'est produit à la frontière terrestre turco-grecque. Des soldats turcs ont pris pour cible des responsables allemands et tiré au moins un coup de feu ;
     
    - début mai des patrouilleurs turcs sur la rivière Evros, qui se trouve le long de la frontière gréco-turque, ont tiré sur le territoire grec à deux reprises. La police et le personnel militaires grecs ont signalé des tirs provenant de navires turcs selon un rapport du Greek City Times. Les Turcs auraient tiré une cinquantaine de coups ;
     
    - des avions de chasse turcs ont harcelé un hélicoptère qui transportait Nikolaos Panagiotopoulos, ministre grec de la Défense nationale, et le général Konstantinos Floros, chef d'état-major de la Grèce - les deux principaux commandants militaires du pays. Les deux hommes étaient en route pour visiter des avant-postes militaires grecs sur des îles de la mer Égée orientale - près de la Turquie, mais toujours sur le territoire grec - lorsque deux F-16 turcs ont intercepté de manière inattendue l'hélicoptère et volé à ses côtés, faisant parfois de dangereuses manœuvres près de lui tel que rapporté par le Greek City Times. Ils ont finalement quitté la région lorsque des avions grecs sont intervenus.
     
    Est-ce là l’attitude d’une nation amie ? Bien sûr que non. Celle-ci s'inscrit dans la tradition séculaire d'agressions turques contre notre civilisation. Il faut bien comprendre qu’il ne saurait y avoir de paix entre les deux rives du Bosphore tant que les Européens n’auront pas mis fin aux ambitions néo-ottomanes du nouveau sultan qui règne à Ankara. Pour y arriver la stratégie européenne doit se concentrer sur trois axes :
     
    - reconquérir les terres européennes sous occupation turque. À savoir la Thrace orientale, le nord de Chypre et la rive européenne de Constantinople ;
     
    - s’opposer à toutes les ambitions géopolitiques de la Turquie. Que cela soit dans les Balkans, dans le Caucase, en Méditerranée orientale mais également en Asie centrale, en Syrie où tout récemment en Libye ;
     
    - élaborer une stratégie de démanbrement de la Turquie en s’appuyant sur le traité de Sèvres de 1920 si celle-ci persistait à s’opposer aux intérêts de l’Europe.
     
    À la fin de la Première Guerre Mondiale, l’Empire Ottoman est dans le camp des vaincus. Le traité de Sèvres est la conséquence logique de cette défaite. Malheureusement, la partie concernant la Turquie n’a jamais été appliquée. Essentiellement pour deux raisons. D’une part à cause de la mollesse des nations européennes occidentales ainsi que la complicité de la Russie communiste avec la Turquie et, d’autre part, grâce aux victoires militaires de Mustafa Kemal Atatürk contre les armées grecques permises par la première raison.
     
    Le traité de Sèvres entérinait le démantèlement de la Turquie. Il ne s’agissait pas uniquement des conséquences d’une alliance malheureuse durant la première guerre mondiale mais la conclusion victorieuse d’un affrontement de 600 ans entre l’empire Ottoman et l’Europe. Seule la mollesse et les divisions des nations européennes ont évité à la Turquie le juste châtiment que l’histoire lui avait réservé. Le moment est venu pour les Européens de réparer cette erreur. La Turquie doit être vaincue, les terres européennes qu’elle occupe doivent être restituées à ses propriétaires légitimes et les nations arméniennes et kurdes qu’elle a opprimé et qu’elle continue d’opprimer doivent enfin obtenir les justes réparations qu’elles méritent.
     
    Cette longue route doit s’ouvrir en Libye où les récents succès des troupes d’Erdogan doivent alerter les Européens sur leurs divisions mortifères dans ce pays (lire ici). Le théâtre libyen doit rassembler les ennemis d’Ankara dans une coalition la plus large possible incluant la France, l'Italie, la Russie, l’Egypte, Israël et les Émirats Arabes Unis. Le moment est venu de renverser les alliances car l’application du traité de Sèvres passera nécessairement par un rapprochement avec Moscou et par une rupture avec les intérêts géopolitiques et stratégiques de Washington qui sont opposés à ceux de l’Europe.
     
    D.B.

  • Tour d'Europe des bonnes nouvelles

    1468559426.jpgEurope : est-ce le début d'une prise de conscience que la Turquie doit-être traitée comme une ennemie de l'Europe ? Les ministres des Affaires étrangères français, grec, chypriote, égyptien et émirien se sont entretenus le 11 mai de la situation en Méditerranée orientale et ont adopté une déclaration conjointe. Celle-ci condamne les provocations turques en Méditerranée orientale et appelle Ankara à respecter les droits souverains des pays riverains sur leurs zones maritimes. Les cinq ministres des Affaires étrangères ont également condamné les accords turco-libyens, la reprise des hostilités en Libye et soutenu le processus de Berlin.

    Grèce (1) : selon le vieil adage "les ennemis de mes ennemis sont mes amis", le ministère grec des Affaires étrangères a annoncé le rétablissement des relations entre la Grèce et la Syrie et a nommé l'ancien ambassadeur en Syrie et en Russie, Tasia Athanassiou, en tant qu'envoyé spécial du ministère grec des Affaires étrangères pour la Syrie. Des sources diplomatiques citées par Kathemirini, l'un des journaux grecs les plus anciens et les plus respectés, ont déclaré que la décision de nommer un envoyé spécial pour la Syrie fait partie du désir accru de la Grèce de contribuer aux efforts visant à résoudre la crise syrienne. Par conséquent, l'une des principales raisons de la réouverture des relations avec la Syrie est d'incliner davantage l'équilibre des pouvoirs en Méditerranée orientale en faveur de la Grèce contre la Turquie. La réouverture des relations entre Athènes et Damas intervient à un moment où le président turc Recep Tayyip Erdoğan exerce une forte pression pour une «patrie bleue» qui vise à annexer les îles de la mer Égée orientale de la Grèce et son espace maritime.

    Grèce (2) : c'est au tour des Grecs du continent d'exprimer leur colère légitime contre l'invasion migratoire de leur pays. Les évacuations des camps de migrants surpeuplés des îles de la mer Égée vers la Grèce continentale suscitent de l’hostilité de la part des populations autochtones. Ces dernières ont organisé plusieurs manifestations le 5 mai afin de protester contre ces arrivées de migrants. Dans la région de Pella, située au nord du pays, près de 150 personnes ont empêché 57 migrants de parvenir à l’hôtel où ils devaient être hébergés. Notamment en allumant un feu, en bloquant les routes et en menaçant d’incendier l’hôtel en question. Le bus avec à son bord la cinquantaine d’extra-Européens a dû rebrousser chemin et se réorienter vers un autre hôtel dans un autre village de la région. Mais, là encore, la population locale (environ 250 personnes) s’est fermement opposée à ces arrivées en mettant en place des barrages sur la route et en attaquant l’hôtel, faisant donc échouer ce « plan B ». Le car finira sa course à Thessalonique, ville où les migrants seront finalement logés dans un autre hôtel…

    Allemagne : un citoyen allemand de 25 ans, d'origine turque, a été arrêté en Bavière dans une gare ferroviaire pour avoir omis de payer un billet. La police, en fouillant les bagages du suspect, a découvert plusieurs bombes artisanales. Après avoir fouillé sa maison et le véhicule du suspect, les enquêteurs du Bureau de la police criminelle de l'État ont découvert 13 autres bombes à pipe, dix kilos de produits chimiques pour fabriquer des bombes, un pistolet et d'autres explosifs en quantités importantes. Lors de son interrogatoire, le suspect - qui est le fils d'immigrants turcs - a affirmé qu'il soutenait et combattait pour l'État islamique, d'après la chaîne de télévision allemande Bayerischer Rundfunk.

    Pologne : quatre Tadjiks accusés de recruter des convertis à l'islam à des fins terroristes et de soutenir l'État islamique ont été interpellés par les services spéciaux polonais, selon un communiqué de ces derniers publié lundi. «Les convertis à l'islam étaient recrutés pour mener des activités à caractère terroriste», selon le communiqué, et «les matériaux recueillis prouvent que les personnes interpellées sympathisent et soutiennent les activités de l'organisation terroriste du nom d'État islamique». Les Tadjiks interpellés ont été placés dans un centre de détention des gardes-frontières pour être ensuite expulsés.

    Danemark (1) : des militants identitaires danois du groupe paneuropéen Generation Identity ont accroché une énorme bannière sur laquelle était écrit «Arrêtez les appels à la prière» pour protester contre l'appel à la prière odieusement fort d'une mosquée.

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    Danemark (2) : pour la première fois depuis 2011, le nombre net de migrants au Danemark était négatif, comme le rapporte The Daily Mail. À la fin de 2019, il y avait 730 migrants de moins au total. Selon les statistiques publiées par le ministère danois de l'intégration, ceux qui ont quitté le pays étaient principalement des Bosniaques, des Irakiens, des Somaliens et des Syriens. Les personnes originaires d'Afghanistan, d'Érythrée et d'Iran étaient les principaux groupes qui sont venus au pays l'année dernière pour demander l'asile. «Dans la mesure du possible, il est naturel que les réfugiés retournent dans leur pays d'origine», a déclaré Tesfaye au Daily Mail. «Je suis heureux que nous puissions protéger les gens en cas de besoin. Mais je suis également heureux chaque fois qu'un réfugié peut rentrer chez lui. »

    Espagne : la police espagnole a annoncé avoir arrêté à Barcelone un Marocain, décrit comme très radicalisé, soupçonné de liens avec l’Etat islamique et qui prévoyait de commettre un attentat, à l’issue d’une enquête menée conjointement avec le Maroc et les Etats-Unis. Selon le média espagnol La Razion, le djihadiste avait prévu d’attaquer le Camp Nou à l’occasion du célèbre clasico entre Barcelone et le Real Madrid.

  • Fêtons l’unité de l’Europe et non son suicide

    Fotothek_df_ps_0000010_Blick_vom_Rathausturm.jpgTous les ans nous avons droit en France au même rituel. Le 08 mai et le 11 novembre sont fériés pour commémorer la victoire du pays durant les deux conflits mondiaux. Admirons au passage la falsification historique qui consiste à placer la France dans le camp des vainqueurs en 1945 alors qu’elle avait subi en 1940 sa défaite militaire la plus humiliante de toute son histoire. En revanche, on peut légitimement s’étonner que nos élites prétendument européistes persistent à maintenir ses deux dates qui symbolisent avant tout les divisons de notre continent. Car le 11 novembre 1918 et le 08 mai 1945 marquent surtout le suicide de la civilisation européenne et la fin de sa domination mondiale. Les deux conflits mondiaux furent avant tout des guerres civiles européennes. Des conflits fratricides et absurdes. Je ne vois là rien à fêter.
     
    Mais comme si cela ne suffisait pas, nous avons eu droit cette année sur le site de l’hebdomadaire « Le Point » à un article qui aurait eu davantage sa place dans le Gorafi que dans un média réputé. Un article tellement manichéen, méprisant et outrancier à l’égard de l’Allemagne et de son peuple que j’ai dû vérifier si il ne s’agissait pas d’un canular. Pour résumer cette tribune, qui est une insulte au travail de tout historien qui se respecte, le bombardement de la population civile de Dresde par les alliés en février 1945 était justifié et sa remise en cause voir sa qualification comme crime de guerre ne pourrait être l’oeuvre d’après l’auteur de l’article que « de facétieux ignorants anglophobes, souvent sympathisants d’idéologies nauséabondes.... ». Peu importe à l’auteur que l’argument de la justification militaire de ces bombardements, qu’il n’hésite pas à mettre en avant, soit depuis longtemps balayé par tout historien sérieux qui se respecte. Même Winston Churchill s’interrogea le 28 mars 1945 dans une note d'état major sur l'opportunité de ce bombardement qui causa la mort de 25.000 à 35.000 civils selon les sources.
     
    Pour notre historien d’opérette tous les moyens sont bons pour justifier l’injustifiable. L’Allemagne n’est-elle pas une nation machiavélique, « haineuse » et « barbare » dont « les perpétuelles victimes sont, de 1870 à 1945, les Français » ? Il avance également l’argument de la vengeance au regard des bombardements criminels des Allemands contre les populations des villes britanniques en 1940. Cela ne saurait en aucun cas être une justification valable. S’abaisser à commettre les mêmes crimes que ses ennemis selon le principe de la loi du talion ne peut-être en rien une justification morale. Avec ce genre de « raisonnement » stupide il n’y aurait eu personne du côté allemand pour désobéir à l’ordre criminel et délirant d’Adolf Hitler de détruire Paris. Aujourd’hui plus personne n’oserait écrire un tel article contre le Japon et sa population pour justifier Hiroshima. Mais contre l’Allemagne et son peuple on peut tout se permettre. Car en 2020 la seule justification du 11 novembre et du 08 mai c’est de servir de défouloir à tous les germanophobes incultes emprisonnés dans leur haine moisie. Supprimons ces deux jours fériés pour les remplacer par des dates qui célèbrent l’unité de l’Europe et non ses divisions.
     
    D.B.
     
    (*) pour ceux qui ont le courage de lire ce pensum voici le lien (ici).

  • Des livres qu’il faut avoir lu pour comprendre

    ALEXANDRE DEL VALLE :

    1997 : « Islamisme et Etats-Unis une alliance contre l’Europe »

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    2004 : « La turquie dans l'europe un cheval de troie islamiste ? »

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    2016 : « Les vrais ennemis de l’Occident, du rejet de la Russie à l’islamisation des sociétés ouvertes »

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    GUILLAUME FAYE :

    2000 : « La colonisation de l’Europe, discours vrai sur l’immigration et l’islam »

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    ORIANA FALLACI

    2001 : « La rage et l’orgueil »

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    MICHEL HOUELLEBECQ

    2015 : « Soumission »

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  • Pour un nationalisme européen

    images.pngJ’aime bien Matteo Salvini. Il a l’art de cogner fort contre le politiquement correct et nos ennemis. Avec lui c’est oeil pour oeil et dent pour dent. Franchement cela fait du bien. En tant que Français j’ai malheureusement trop l’habitude de ces hommes qui se prétendent de droite et qui se laissent terroriser par le magistère moral qu’exercent les hommes politiques de gauche, les journalistes et les artistes. Matteo Salvini n’hésite jamais à s’attaquer bille en tête à tous les symboles de la pensée unique, comme lorsqu’il avait décidé en tant que ministre de l’Intérieur de rétablir les mentions « père » et « mère » pour les formulaires de l’obtention de la carte d’identité. Mais Matteo Salvini doit prendre garde.
     
    Il doit prendre garde à ne pas tomber dans la caricature que font de lui ses adversaires. Ainsi sa sortie sur la responsabilité de l’Union européenne dans la crise du coronavirus est stupide. Certes, on peut estimer qu’il rend ainsi la monnaie de leur pièce à nos ennemis pour lesquels tout ce qui se passe de mal en Europe est de la faute des populistes. Mais ce n’est pas parce que nos ennemis se comportent comme des imbéciles qu’on doit s’abaisser à leur niveau. Si jusqu’à présent Matteo Salvini avait réussi à rassembler une majorité d’Italiens qui lui accordait sa confiance dans les sondages d’opinion c’est qu’il tenait un langage de vérité qui reposait sur la réalité que vivaient les Italiens. En forçant le trait l'ancien ministre de l’Intérieur risque d’abîmer son image. Car ce ne sont pas les politiques de restrictions budgétaires de l’Union européenne qui sont responsables de la tragédie génoise ou de la crise sanitaire mais l’incurie de la classe politique italienne et la corruption. Et le peuple italien le sait parfaitement.
     
    Il doit prendre garde également à ne pas promouvoir un nationalisme étriqué. Un nationalisme à la « papa ». Il a raison de dire que l’Italie ne doit plus accepter les clandestins des nouveaux négriers que sont les ONG financées par les mondialistes cosmopolites comme Georges Soros. En revanche, lorsqu’il propose que ces clandestins soient répartis entre différents pays européens cela est profondément stupide. Ce qui est mauvais pour l’Italie l’est également pour les autres nations européennes. Il n’existe pas, et il n’existera jamais, de solution italienne à la crise migratoire, à l’islamisation ou au Grand Remplacement. Cette idée qui consiste à croire qu’il suffit d’éparpiller les migrants dans toute l’Europe pour régler le problème s’est également retrouvée dans la bouche des habitants des îles grecques de Lesbos où de Chios ou dans celles des autorités de Malte. C’est une chimère dangereuse et totalement contre-productive. Les dangers qui menacent la civilisation européenne concernent l’ensemble des pays européens. La solution réside dans l’unité et non dans la division. C’est de cette solidarité européenne que naîtra un nationalisme européen, le seul à même de pouvoir renouer avec nos racines identitaires communes. L’union dans le respect des identités. Matteo Salvini se prétend identitaire ? Qu’il le prouve en se hissant au niveau des enjeux.
     
    D.B.