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  • Européen d’abord - de Jean-Yves Le Gallou

    ABA1B926-2229-4D6A-B949-0F585008BA03.jpegBeaucoup de Français ne se sentent plus en France à Saint-Denis, Mantes-la-Jolie ou Marseille. Ils sont devenus étrangers chez eux et préfèrent l’ambiance de Prague, Budapest ou Lisbonne. Finalement ils se sentent Européens d’abord ! Européens de langue française.

    En novlangue, Français est devenu une simple notion juridique (la nationalité) et statistique. Un concept vidé de tout contenu historique et culturel. Européen renvoie, lui, à un contenu fort et charnel, un contenu spirituel et civilisationnel.

    La civilisation européenne est à nulle autre pareille : c’est la civilisation des libertés et de l’incarnation, la civilisation qui respecte la femme et voit du divin dans la nature, la civilisation des grandes découvertes.

    La préférence de civilisation, c’est mettre, au cœur de ses choix personnels et de l’action politique, la préservation et la transmission de l’héritage : c’est retrouver la mémoire européenne, c’est une école qui enseigne, une culture qui se ressource, des rites qui se réenracinent, des mœurs qui se défendent car elles sont plus importantes que les lois. La préférence de civilisation, c’est réaffirmer le droit des peuples européens à l’identité et à la continuité historique. Face au Grand Remplacement, au Grand Effacement, au Grand Chambardement, la préférence de civilisation, c’est le Grand Ressourcement.

    Trente ans après La préférence nationale, la préférence de civilisation est un livre qui fera date.

    Source : Via-romana

     

  • Face à la déclaration de guerre larvée de la Turquie, l'Europe doit envisager l'application du Traité de Sèvres

    ESHkFzvWkAI91TF (1).pngLa Turquie a déclaré la guerre à l’Europe mais celle-ci détourne la tête pensant naïvement que cela découragera l’agresseur de poursuivre sa stratégie de conquête. Rien que durant ce dernier mois plusieurs faits sont venus confirmer que Recep Tayyip Erdogan poursuivait méthodiquement son entreprise de déstabilisation de l’Europe :
     
    - la Turquie a annoncé qu’elle avait commencé le forage pétrolier dans les eaux chypriotes en violation de la souveraineté de Chypre provoquant une mise en garde de l’UE menaçant Ankara de sanctions ;
     
    - le président turc Recep Tayyip Erdogan a envoyé un agent à l'ambassade de Turquie en Norvège pour s'assurer que les Turcs vivant en Norvège restent fidèles à la Turquie, à Erdogan et à l'islam, selon le portail d'information Rights Norway ;
     
    - la Turquie a procédé à des exercices militaires massifs en mer Égée et en Méditerranée orientale accroissant considérablement les tensions avec la Grèce et Chypre. Selon un rapport du quotidien pro-turc Daily Sabah, vingt-sept navires de guerre, des avions de patrouille maritime, des hélicoptères et des véhicules aériens sans pilote (UAVS) ont participé à ces exercices ;
     
    - le 30 avril, un incident dangereux entre les gardes-frontières turcs et allemands de l'agence Frontex s'est produit à la frontière terrestre turco-grecque. Des soldats turcs ont pris pour cible des responsables allemands et tiré au moins un coup de feu ;
     
    - début mai des patrouilleurs turcs sur la rivière Evros, qui se trouve le long de la frontière gréco-turque, ont tiré sur le territoire grec à deux reprises. La police et le personnel militaires grecs ont signalé des tirs provenant de navires turcs selon un rapport du Greek City Times. Les Turcs auraient tiré une cinquantaine de coups ;
     
    - des avions de chasse turcs ont harcelé un hélicoptère qui transportait Nikolaos Panagiotopoulos, ministre grec de la Défense nationale, et le général Konstantinos Floros, chef d'état-major de la Grèce - les deux principaux commandants militaires du pays. Les deux hommes étaient en route pour visiter des avant-postes militaires grecs sur des îles de la mer Égée orientale - près de la Turquie, mais toujours sur le territoire grec - lorsque deux F-16 turcs ont intercepté de manière inattendue l'hélicoptère et volé à ses côtés, faisant parfois de dangereuses manœuvres près de lui tel que rapporté par le Greek City Times. Ils ont finalement quitté la région lorsque des avions grecs sont intervenus.
     
    Est-ce là l’attitude d’une nation amie ? Bien sûr que non. Celle-ci s'inscrit dans la tradition séculaire d'agressions turques contre notre civilisation. Il faut bien comprendre qu’il ne saurait y avoir de paix entre les deux rives du Bosphore tant que les Européens n’auront pas mis fin aux ambitions néo-ottomanes du nouveau sultan qui règne à Ankara. Pour y arriver la stratégie européenne doit se concentrer sur trois axes :
     
    - reconquérir les terres européennes sous occupation turque. À savoir la Thrace orientale, le nord de Chypre et la rive européenne de Constantinople ;
     
    - s’opposer à toutes les ambitions géopolitiques de la Turquie. Que cela soit dans les Balkans, dans le Caucase, en Méditerranée orientale mais également en Asie centrale, en Syrie où tout récemment en Libye ;
     
    - élaborer une stratégie de démanbrement de la Turquie en s’appuyant sur le traité de Sèvres de 1920 si celle-ci persistait à s’opposer aux intérêts de l’Europe.
     
    À la fin de la Première Guerre Mondiale, l’Empire Ottoman est dans le camp des vaincus. Le traité de Sèvres est la conséquence logique de cette défaite. Malheureusement, la partie concernant la Turquie n’a jamais été appliquée. Essentiellement pour deux raisons. D’une part à cause de la mollesse des nations européennes occidentales ainsi que la complicité de la Russie communiste avec la Turquie et, d’autre part, grâce aux victoires militaires de Mustafa Kemal Atatürk contre les armées grecques permises par la première raison.
     
    Le traité de Sèvres entérinait le démantèlement de la Turquie. Il ne s’agissait pas uniquement des conséquences d’une alliance malheureuse durant la première guerre mondiale mais la conclusion victorieuse d’un affrontement de 600 ans entre l’empire Ottoman et l’Europe. Seule la mollesse et les divisions des nations européennes ont évité à la Turquie le juste châtiment que l’histoire lui avait réservé. Le moment est venu pour les Européens de réparer cette erreur. La Turquie doit être vaincue, les terres européennes qu’elle occupe doivent être restituées à ses propriétaires légitimes et les nations arméniennes et kurdes qu’elle a opprimé et qu’elle continue d’opprimer doivent enfin obtenir les justes réparations qu’elles méritent.
     
    Cette longue route doit s’ouvrir en Libye où les récents succès des troupes d’Erdogan doivent alerter les Européens sur leurs divisions mortifères dans ce pays (lire ici). Le théâtre libyen doit rassembler les ennemis d’Ankara dans une coalition la plus large possible incluant la France, l'Italie, la Russie, l’Egypte, Israël et les Émirats Arabes Unis. Le moment est venu de renverser les alliances car l’application du traité de Sèvres passera nécessairement par un rapprochement avec Moscou et par une rupture avec les intérêts géopolitiques et stratégiques de Washington qui sont opposés à ceux de l’Europe.
     
    D.B.

  • Tour d'Europe des bonnes nouvelles

    1468559426.jpgEurope : est-ce le début d'une prise de conscience que la Turquie doit-être traitée comme une ennemie de l'Europe ? Les ministres des Affaires étrangères français, grec, chypriote, égyptien et émirien se sont entretenus le 11 mai de la situation en Méditerranée orientale et ont adopté une déclaration conjointe. Celle-ci condamne les provocations turques en Méditerranée orientale et appelle Ankara à respecter les droits souverains des pays riverains sur leurs zones maritimes. Les cinq ministres des Affaires étrangères ont également condamné les accords turco-libyens, la reprise des hostilités en Libye et soutenu le processus de Berlin.

    Grèce (1) : selon le vieil adage "les ennemis de mes ennemis sont mes amis", le ministère grec des Affaires étrangères a annoncé le rétablissement des relations entre la Grèce et la Syrie et a nommé l'ancien ambassadeur en Syrie et en Russie, Tasia Athanassiou, en tant qu'envoyé spécial du ministère grec des Affaires étrangères pour la Syrie. Des sources diplomatiques citées par Kathemirini, l'un des journaux grecs les plus anciens et les plus respectés, ont déclaré que la décision de nommer un envoyé spécial pour la Syrie fait partie du désir accru de la Grèce de contribuer aux efforts visant à résoudre la crise syrienne. Par conséquent, l'une des principales raisons de la réouverture des relations avec la Syrie est d'incliner davantage l'équilibre des pouvoirs en Méditerranée orientale en faveur de la Grèce contre la Turquie. La réouverture des relations entre Athènes et Damas intervient à un moment où le président turc Recep Tayyip Erdoğan exerce une forte pression pour une «patrie bleue» qui vise à annexer les îles de la mer Égée orientale de la Grèce et son espace maritime.

    Grèce (2) : c'est au tour des Grecs du continent d'exprimer leur colère légitime contre l'invasion migratoire de leur pays. Les évacuations des camps de migrants surpeuplés des îles de la mer Égée vers la Grèce continentale suscitent de l’hostilité de la part des populations autochtones. Ces dernières ont organisé plusieurs manifestations le 5 mai afin de protester contre ces arrivées de migrants. Dans la région de Pella, située au nord du pays, près de 150 personnes ont empêché 57 migrants de parvenir à l’hôtel où ils devaient être hébergés. Notamment en allumant un feu, en bloquant les routes et en menaçant d’incendier l’hôtel en question. Le bus avec à son bord la cinquantaine d’extra-Européens a dû rebrousser chemin et se réorienter vers un autre hôtel dans un autre village de la région. Mais, là encore, la population locale (environ 250 personnes) s’est fermement opposée à ces arrivées en mettant en place des barrages sur la route et en attaquant l’hôtel, faisant donc échouer ce « plan B ». Le car finira sa course à Thessalonique, ville où les migrants seront finalement logés dans un autre hôtel…

    Allemagne : un citoyen allemand de 25 ans, d'origine turque, a été arrêté en Bavière dans une gare ferroviaire pour avoir omis de payer un billet. La police, en fouillant les bagages du suspect, a découvert plusieurs bombes artisanales. Après avoir fouillé sa maison et le véhicule du suspect, les enquêteurs du Bureau de la police criminelle de l'État ont découvert 13 autres bombes à pipe, dix kilos de produits chimiques pour fabriquer des bombes, un pistolet et d'autres explosifs en quantités importantes. Lors de son interrogatoire, le suspect - qui est le fils d'immigrants turcs - a affirmé qu'il soutenait et combattait pour l'État islamique, d'après la chaîne de télévision allemande Bayerischer Rundfunk.

    Pologne : quatre Tadjiks accusés de recruter des convertis à l'islam à des fins terroristes et de soutenir l'État islamique ont été interpellés par les services spéciaux polonais, selon un communiqué de ces derniers publié lundi. «Les convertis à l'islam étaient recrutés pour mener des activités à caractère terroriste», selon le communiqué, et «les matériaux recueillis prouvent que les personnes interpellées sympathisent et soutiennent les activités de l'organisation terroriste du nom d'État islamique». Les Tadjiks interpellés ont été placés dans un centre de détention des gardes-frontières pour être ensuite expulsés.

    Danemark (1) : des militants identitaires danois du groupe paneuropéen Generation Identity ont accroché une énorme bannière sur laquelle était écrit «Arrêtez les appels à la prière» pour protester contre l'appel à la prière odieusement fort d'une mosquée.

    Screen-Shot-2020-05-10-at-5.17.15-PM-702x459.jpg

    Danemark (2) : pour la première fois depuis 2011, le nombre net de migrants au Danemark était négatif, comme le rapporte The Daily Mail. À la fin de 2019, il y avait 730 migrants de moins au total. Selon les statistiques publiées par le ministère danois de l'intégration, ceux qui ont quitté le pays étaient principalement des Bosniaques, des Irakiens, des Somaliens et des Syriens. Les personnes originaires d'Afghanistan, d'Érythrée et d'Iran étaient les principaux groupes qui sont venus au pays l'année dernière pour demander l'asile. «Dans la mesure du possible, il est naturel que les réfugiés retournent dans leur pays d'origine», a déclaré Tesfaye au Daily Mail. «Je suis heureux que nous puissions protéger les gens en cas de besoin. Mais je suis également heureux chaque fois qu'un réfugié peut rentrer chez lui. »

    Espagne : la police espagnole a annoncé avoir arrêté à Barcelone un Marocain, décrit comme très radicalisé, soupçonné de liens avec l’Etat islamique et qui prévoyait de commettre un attentat, à l’issue d’une enquête menée conjointement avec le Maroc et les Etats-Unis. Selon le média espagnol La Razion, le djihadiste avait prévu d’attaquer le Camp Nou à l’occasion du célèbre clasico entre Barcelone et le Real Madrid.

  • Fêtons l’unité de l’Europe et non son suicide

    Fotothek_df_ps_0000010_Blick_vom_Rathausturm.jpgTous les ans nous avons droit en France au même rituel. Le 08 mai et le 11 novembre sont fériés pour commémorer la victoire du pays durant les deux conflits mondiaux. Admirons au passage la falsification historique qui consiste à placer la France dans le camp des vainqueurs en 1945 alors qu’elle avait subi en 1940 sa défaite militaire la plus humiliante de toute son histoire. En revanche, on peut légitimement s’étonner que nos élites prétendument européistes persistent à maintenir ses deux dates qui symbolisent avant tout les divisons de notre continent. Car le 11 novembre 1918 et le 08 mai 1945 marquent surtout le suicide de la civilisation européenne et la fin de sa domination mondiale. Les deux conflits mondiaux furent avant tout des guerres civiles européennes. Des conflits fratricides et absurdes. Je ne vois là rien à fêter.
     
    Mais comme si cela ne suffisait pas, nous avons eu droit cette année sur le site de l’hebdomadaire « Le Point » à un article qui aurait eu davantage sa place dans le Gorafi que dans un média réputé. Un article tellement manichéen, méprisant et outrancier à l’égard de l’Allemagne et de son peuple que j’ai dû vérifier si il ne s’agissait pas d’un canular. Pour résumer cette tribune, qui est une insulte au travail de tout historien qui se respecte, le bombardement de la population civile de Dresde par les alliés en février 1945 était justifié et sa remise en cause voir sa qualification comme crime de guerre ne pourrait être l’oeuvre d’après l’auteur de l’article que « de facétieux ignorants anglophobes, souvent sympathisants d’idéologies nauséabondes.... ». Peu importe à l’auteur que l’argument de la justification militaire de ces bombardements, qu’il n’hésite pas à mettre en avant, soit depuis longtemps balayé par tout historien sérieux qui se respecte. Même Winston Churchill s’interrogea le 28 mars 1945 dans une note d'état major sur l'opportunité de ce bombardement qui causa la mort de 25.000 à 35.000 civils selon les sources.
     
    Pour notre historien d’opérette tous les moyens sont bons pour justifier l’injustifiable. L’Allemagne n’est-elle pas une nation machiavélique, « haineuse » et « barbare » dont « les perpétuelles victimes sont, de 1870 à 1945, les Français » ? Il avance également l’argument de la vengeance au regard des bombardements criminels des Allemands contre les populations des villes britanniques en 1940. Cela ne saurait en aucun cas être une justification valable. S’abaisser à commettre les mêmes crimes que ses ennemis selon le principe de la loi du talion ne peut-être en rien une justification morale. Avec ce genre de « raisonnement » stupide il n’y aurait eu personne du côté allemand pour désobéir à l’ordre criminel et délirant d’Adolf Hitler de détruire Paris. Aujourd’hui plus personne n’oserait écrire un tel article contre le Japon et sa population pour justifier Hiroshima. Mais contre l’Allemagne et son peuple on peut tout se permettre. Car en 2020 la seule justification du 11 novembre et du 08 mai c’est de servir de défouloir à tous les germanophobes incultes emprisonnés dans leur haine moisie. Supprimons ces deux jours fériés pour les remplacer par des dates qui célèbrent l’unité de l’Europe et non ses divisions.
     
    D.B.
     
    (*) pour ceux qui ont le courage de lire ce pensum voici le lien (ici).

  • Des livres qu’il faut avoir lu pour comprendre

    ALEXANDRE DEL VALLE :

    1997 : « Islamisme et Etats-Unis une alliance contre l’Europe »

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    2004 : « La turquie dans l'europe un cheval de troie islamiste ? »

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    2016 : « Les vrais ennemis de l’Occident, du rejet de la Russie à l’islamisation des sociétés ouvertes »

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    GUILLAUME FAYE :

    2000 : « La colonisation de l’Europe, discours vrai sur l’immigration et l’islam »

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    ORIANA FALLACI

    2001 : « La rage et l’orgueil »

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    MICHEL HOUELLEBECQ

    2015 : « Soumission »

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  • Pour un nationalisme européen

    images.pngJ’aime bien Matteo Salvini. Il a l’art de cogner fort contre le politiquement correct et nos ennemis. Avec lui c’est oeil pour oeil et dent pour dent. Franchement cela fait du bien. En tant que Français j’ai malheureusement trop l’habitude de ces hommes qui se prétendent de droite et qui se laissent terroriser par le magistère moral qu’exercent les hommes politiques de gauche, les journalistes et les artistes. Matteo Salvini n’hésite jamais à s’attaquer bille en tête à tous les symboles de la pensée unique, comme lorsqu’il avait décidé en tant que ministre de l’Intérieur de rétablir les mentions « père » et « mère » pour les formulaires de l’obtention de la carte d’identité. Mais Matteo Salvini doit prendre garde.
     
    Il doit prendre garde à ne pas tomber dans la caricature que font de lui ses adversaires. Ainsi sa sortie sur la responsabilité de l’Union européenne dans la crise du coronavirus est stupide. Certes, on peut estimer qu’il rend ainsi la monnaie de leur pièce à nos ennemis pour lesquels tout ce qui se passe de mal en Europe est de la faute des populistes. Mais ce n’est pas parce que nos ennemis se comportent comme des imbéciles qu’on doit s’abaisser à leur niveau. Si jusqu’à présent Matteo Salvini avait réussi à rassembler une majorité d’Italiens qui lui accordait sa confiance dans les sondages d’opinion c’est qu’il tenait un langage de vérité qui reposait sur la réalité que vivaient les Italiens. En forçant le trait l'ancien ministre de l’Intérieur risque d’abîmer son image. Car ce ne sont pas les politiques de restrictions budgétaires de l’Union européenne qui sont responsables de la tragédie génoise ou de la crise sanitaire mais l’incurie de la classe politique italienne et la corruption. Et le peuple italien le sait parfaitement.
     
    Il doit prendre garde également à ne pas promouvoir un nationalisme étriqué. Un nationalisme à la « papa ». Il a raison de dire que l’Italie ne doit plus accepter les clandestins des nouveaux négriers que sont les ONG financées par les mondialistes cosmopolites comme Georges Soros. En revanche, lorsqu’il propose que ces clandestins soient répartis entre différents pays européens cela est profondément stupide. Ce qui est mauvais pour l’Italie l’est également pour les autres nations européennes. Il n’existe pas, et il n’existera jamais, de solution italienne à la crise migratoire, à l’islamisation ou au Grand Remplacement. Cette idée qui consiste à croire qu’il suffit d’éparpiller les migrants dans toute l’Europe pour régler le problème s’est également retrouvée dans la bouche des habitants des îles grecques de Lesbos où de Chios ou dans celles des autorités de Malte. C’est une chimère dangereuse et totalement contre-productive. Les dangers qui menacent la civilisation européenne concernent l’ensemble des pays européens. La solution réside dans l’unité et non dans la division. C’est de cette solidarité européenne que naîtra un nationalisme européen, le seul à même de pouvoir renouer avec nos racines identitaires communes. L’union dans le respect des identités. Matteo Salvini se prétend identitaire ? Qu’il le prouve en se hissant au niveau des enjeux.
     
    D.B.

  • Tour d'Europe des bonnes nouvelles

    2135554941.jpgEurope : l'épidémie de coronavirus aura quand même eu un effet positif. Devant l'ampleur de la crise économique qui frappe l'Europe de nombreux migrants Algériens et Marocains reviennent clandestinement dans leur pays d'origine en traversant la Méditerranée dans l'autre sens. Ces immigrés d'un nouveau genre proviennent d'Espagne, d'Italie, de France ou d'Allemagne où ils exercent des activités journalières au noir. Curieusement, on remarque que dans ce sens de la traversée les ONG financées par Georges Soros ne se portent pas au secours des clandestins. Etonnant non ?

    Hongrie : la Commission européenne a du reconnaître que les mesures d'urgence de la Hongrie étaient légales. Pourtant lorsque la Hongrie avait annoncé en mars qu'elle introduisait une législation d'urgence pour lutter contre l'épidémie de coronavirus (COVID-19), les libéraux avaient afirmé que le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, tentait de se donner illégalement des pouvoirs dictatoriaux. Après avoir examiné la loi, la vice-présidente de la Commission européenne chargée des valeurs et de la transparence, Věra Jourová, a officiellement reconnu que la Commission européenne avait reconnu que la mesure prise par le gouvernement hongrois était entièrement légale et conforme aux normes de l'Union européenne, comme le rapporte le journal allemand Die Welt. En France, Le Monde qui se fait un devoir de systématiquement critiquer Viktor Orban, l'information ne semble pas être parvenue aux oreilles des journalistes du quotidien de référence de la presse française. Etonnant non ?

    Russie (1) : premier exportateur mondial de blé, la Russie a décidé de suspendre les exportations de plusieurs variétés de céréales (blé, seigle, orge et maïs) jusqu’au 1er juillet, a annoncé la semaine dernière le ministère russe de l’Agriculture. Alors qu'au même moment la France brade à prix cassé son blé vers la Chine, le Maroc et l'Afrique alors que les stocks sont bas, il est heureux pour le peuple russe que son gouvernement anticipe des difficultés d'approvisionnement.

    Russie (2) : trois Syriens ont tenté de devenir les premiers migrants en bateau à traverser la mer glaciale de Barents, du nord de la Russie au nord de la Norvège. Cependant, la police secrète russe a ouvert le feu (coups de semonce), a abordé leur bateau et leur a donné un traitement qu'ils n'auraient pas reçu dans l'UE.

    Espagne (1) : le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a annoncé lundi 27 avril lors d’une conférence de presse que son gouvernement allait renvoyer « dans les meilleurs délais » un peu plus de 600 migrants tunisiens accueillis dans le centre de séjour temporaire pour immigrants (CETI) de Melilla, l’enclave espagnole dans le nord du Maroc.

    Espagne (2) : la Garde civile espagnole a arrêté jeudi dernier un partisan ouest-africain de l'Etat islamique qui avait menacé divers responsables de l'État, dont le roi Felipe VI, sur les réseaux sociaux. Le citoyen guinéen de 48 ans, qui a sa résidence légale en Espagne, avait déjà passé du temps en prison pour avoir commis des crimes violents comme des vols avec intimidation et blessures, rapporte le journal espagnol El Mundo. En dépit de cela il n'avait pas été expulsé du pays....

    Belgique : la police belge a arrêté un migrant afghan et résident du centre d’asile de Houthalen Helchteren pour avoir menacé de tuer des membres du personnel et de faire exploser des chrétiens. Le ressortissant afghan, qui a causé à plusieurs reprises des problèmes au centre d'asile de Flandre, est également soupçonné d'avoir commis des délits sexuels, rapporte le journal régional de langue néerlandaise Het Belang van Limburg .

    Allemagne (1) : le pays interdit désormais sur son sol toutes les activités du Hezbollah libanais, considéré comme une organisation terroriste par les pays européens. Des perquisitions ont eu lieu la semaine dernière dans 3 mosquées à Berlin, une à Brême, une à Münster et dans un centre pour émigrés libanais à Dortmund.

    Allemagne (2) : le think tank allemand Bertelsmann Stiftung a classé la Turquie comme un pays autoritaire dans son dernier rapport . Le groupe de réflexion basé à Gütersloh note que la politique intérieure de la Turquie a été façonnée par des «forces nationalistes, islamistes et autoritaires». Tout au long du rapport, Bertelsmann Stiftung utilise à plusieurs reprises des mots comme «dictature», «autoritaire» et «régime» pour décrire le caractère du gouvernement turc sous le règne du président Recep Tayyip Erdoğan. Le rapport souligne également la volonté accrue de la Turquie de s'engager dans un conflit militaire avec la Grèce si elle étend ses frontières maritimes à 12 miles dans la mer Égée. La fondation mentionne également le conflit gréco-turc sur Chypre.

    Danemark : la police danoise a annoncé jeudi dernier l’arrestation à Copenhague d’un homme soupçonné de préparer un attentat islamiste. « Il est soupçonné d’avoir tenté d’obtenir des armes à feu et des munitions pour mener une opération terroriste », a déclaré à la presse Jørgen Bergen Skov, de la police de Copenhague, refusant de donner des précisions sur l’éventuelle cible du suspect.

    Malte : des migrants secourus en mer par un bateau de pêche commandé par le gouvernement maltais seront transférés sur un navire Captain Morgan, l’Europa II, juste à l’extérieur des eaux territoriales, a appris MaltaToday. Les 57 migrants, tous des hommes et en bonne santé, ont été sauvés d’un canot à l’intérieur de la zone de recherche et de sauvetage de Malte par le bateau de pêche privé, Dar El Salaam 1, affrété par le gouvernement maltais. Un haut fonctionnaire du gouvernement a simplement déclaré que la position de Malte était claire et que ses ports restaient fermés.

  • La nation européenne face à la question kurde

    Kurdish-inhabited_area_by_CIA_(1992).jpgLe général De Gaulle aimait à dire « les États n’ont pas d’amis ; ils n’ont que des intérêts ». Cette formule vaut également pour la nation européenne. L'offensive lancée l'année dernière par le président turc Recep Tayyip Erdogan contre les positions kurdes dans le nord de la Syrie a donné lieu en Europe à des prises de position tranchées de la part de nombreux intellectuels, politiques et experts. Deux sentiments dominaient. La condamnation de la Turquie et la dénonciation de l'attitude de Donald Trump. Pourtant, c'est un autre ressenti qui aurait dû inquiéter les Européens. Plutôt que de passer leur temps à critiquer le locataire de la Maison Blanche qui, rappelons-le, a été élu sur un programme isolationniste en politique étrangère et avec la promesse de retirer les GI's des différents conflits dans lesquels ils étaient engagés, nos pétitionnaires enflammés auraient mieux fait de se demander pourquoi les Européens assistaient en spectateurs au massacre des Kurdes. Pourquoi une telle impuissance ? Pourquoi une telle lâcheté ? Car l'abandon des Kurdes de Syrie par l'Europe s'apparente à une forfaiture non pas tant sur un plan moral que sur le terrain de la défense de ses intérêts stratégiques. 

    À la suite de la défaite de l'État islamique, une occasion historique a été manquée. Une alliance de revers contre Ankara aurait pu, aurait dû, être proposée aux Kurdes par les Européens. Après tout, Erdogan est notre ennemi commun. Si cela semble aller de soi pour les Kurdes cela est tout aussi vrai pour l'Europe. Le dirigeant islamiste ne cesse d'exercer à son encontre un triple chantage. Le premier concerne l'instrumentalisation politique et religieuse des minorités turques vivant dans les différents pays européens en exigeant d'elles qu'elles refusent toute forme d'assimilation. Le deuxième chantage s'exerce directement contre un pays membre de l'UE, en l'occurence Chypre, en occupant illégalement la partie nord de son territoire, en violant régulièrement son espace aérien et maritime, en refusant de reconnaître son gouvernement légitime et en menaçant de s'en prendre à ses ressources gazières au large de ses côtes. Enfin, le dernier chantage, et pas le moindre, consiste à menacer continuellement le Vieux continent d'un afflux de millions de migrants en ouvrant largement ses frontières si les Européens n'acceptent pas de fermer les yeux sur tous les caprices du Sultan d'Ankara. Et ce en dépit des milliards accordés par Bruxelles à Ankara selon les clauses d'un accord sur la question migratoire. C'est d'ailleurs ce dernier chantage que l'éradicateur du Bosphore a immédiatement agité dès que les Européens ont osé formuler une timide condamnation de son agression militaire. Cette énième menace n'a malheureusement provoqué à l'époque aucune réaction digne de ce nom de la part des puissances européennes. 

    En partant du principe que les ennemis de mes ennemis sont mes amis, la nation européenne a intérêt à alimenter la résistance kurde. Cela peut passer par un soutien financier, militaire et/ou diplomatique. Puisque le satrape d'Anatolie aime manier le chantage quel meilleur retour à l'envoyeur que de le menacer d'une reconnaissance diplomatique d'un État kurde assorti d'une aide logistique militaire ? Déjà en 1920 les articles 62 à 64 du Traité de Sèvres prévoyaient la création d'un « territoire autonome des Kurdes » englobant le sud-est de l'Anatolie. Pour cela, la nation européenne doit réunir trois conditions : s'unir, sortir de l'OTAN, s'allier avec la Russie. Si les Européens ont joué la mauvaise carte en Syrie, ce n'est pas le cas du Kremlin. Son soutien à Damas lui a permis d'atteindre trois objectifs : sauver ses bases militaires dans la région, renforcer son influence au Moyen-Orient et... compléter sa stratégie d'encerclement de la Turquie. Vladimir Poutine à la différence de ses homologues européens a conservé une mémoire longue de l'histoire. L'objectif  de la Russie dans la région reste identique à ce qu'il a toujours été dans son histoire : libérer Constantinople et les terres orthodoxes occupées par les Turcs (jadis les Ottomans) permettant ainsi d'avoir un libre accès à la Méditerranée. La reconquête de la Crimée, son soutien indéfectible à l'Arménie et son implantation militaire en Syrie sont les pièces d'une même stratégie. La carte kurde pourrait très bien la compléter dans la mesure où elle n'est pas soupçonnable de dérive islamiste et qu'elle s'accommode du maintien au pouvoir de l'autocrate de Damas. Reste à la nation européenne de comprendre enfin où se trouve son intérêt dans la région.

    D.B.

  • Le nouveau procès de l'Est

    2019-09-gastineau-a-l-est-du-nouveau-5-plat-1-5d66a188f08e4.jpgLes deux Europe, de l’Est et de l’Ouest, sont-elles condamnées à se méconnaître et à s’exclure ? Pourquoi Bruxelles s’oppose-t-elle à Budapest, Varsovie ? Comment Viktor Orbán peut-il être si populaire dans son pays et autant combattu par l’Union européenne ? Pour quelles raisons le régime politique « illibéral », qui est jugé ici comme un danger pour la démocratie, est-il considéré là-bas comme une condition de la liberté ?

    C’est pour répondre à ces questions que Max-Erwann Gastineau a écrit ce livre. Du choc médiéval des empires et de l’avènement moderne des nations à la résistance au totalitarisme communiste et aux lendemains de la chute du Mur, il dresse la généalogie d’une autre culture, cousine et contradictoire avec la nôtre. Une culture où la tradition l’emporte sur le progrès, où la protection sur l’ouverture et où le politique sur le droit. Une culture que l’on croit si bien connaître qu’on en fait aisément le procès mais dont, en fait, on ignore l’essentiel.

    Sans idéalisation mais avec exactitude et sensibilité, mesurant les mémoires blessées et les préjugés hostiles de part et d’autre, entrant en dialogue avec Raymond Aron, Jürgen Habermas, mais aussi Milan Kundera et Czeslaw Milosz, Max-Erwann Gastineau nous entraîne dans un périple inattendu et passionnant au coeur de l’inconscient européen.

    Né en 1988, diplômé en histoire, Max-Erwann Gastineau est rédacteur en chef des pages politiques de la revue Limite et contributeur au Figaro Vox. Le Nouveau procès de l’Est est son premier essai.