Europe : est-ce le début d'une prise de conscience que la Turquie doit-être traitée comme une ennemie de l'Europe ? Les ministres des Affaires étrangères français, grec, chypriote, égyptien et émirien se sont entretenus le 11 mai de la situation en Méditerranée orientale et ont adopté une déclaration conjointe. Celle-ci condamne les provocations turques en Méditerranée orientale et appelle Ankara à respecter les droits souverains des pays riverains sur leurs zones maritimes. Les cinq ministres des Affaires étrangères ont également condamné les accords turco-libyens, la reprise des hostilités en Libye et soutenu le processus de Berlin.
Grèce (1) : selon le vieil adage "les ennemis de mes ennemis sont mes amis", le ministère grec des Affaires étrangères a annoncé le rétablissement des relations entre la Grèce et la Syrie et a nommé l'ancien ambassadeur en Syrie et en Russie, Tasia Athanassiou, en tant qu'envoyé spécial du ministère grec des Affaires étrangères pour la Syrie. Des sources diplomatiques citées par Kathemirini, l'un des journaux grecs les plus anciens et les plus respectés, ont déclaré que la décision de nommer un envoyé spécial pour la Syrie fait partie du désir accru de la Grèce de contribuer aux efforts visant à résoudre la crise syrienne. Par conséquent, l'une des principales raisons de la réouverture des relations avec la Syrie est d'incliner davantage l'équilibre des pouvoirs en Méditerranée orientale en faveur de la Grèce contre la Turquie. La réouverture des relations entre Athènes et Damas intervient à un moment où le président turc Recep Tayyip Erdoğan exerce une forte pression pour une «patrie bleue» qui vise à annexer les îles de la mer Égée orientale de la Grèce et son espace maritime.
Grèce (2) : c'est au tour des Grecs du continent d'exprimer leur colère légitime contre l'invasion migratoire de leur pays. Les évacuations des camps de migrants surpeuplés des îles de la mer Égée vers la Grèce continentale suscitent de l’hostilité de la part des populations autochtones. Ces dernières ont organisé plusieurs manifestations le 5 mai afin de protester contre ces arrivées de migrants. Dans la région de Pella, située au nord du pays, près de 150 personnes ont empêché 57 migrants de parvenir à l’hôtel où ils devaient être hébergés. Notamment en allumant un feu, en bloquant les routes et en menaçant d’incendier l’hôtel en question. Le bus avec à son bord la cinquantaine d’extra-Européens a dû rebrousser chemin et se réorienter vers un autre hôtel dans un autre village de la région. Mais, là encore, la population locale (environ 250 personnes) s’est fermement opposée à ces arrivées en mettant en place des barrages sur la route et en attaquant l’hôtel, faisant donc échouer ce « plan B ». Le car finira sa course à Thessalonique, ville où les migrants seront finalement logés dans un autre hôtel…
Allemagne : un citoyen allemand de 25 ans, d'origine turque, a été arrêté en Bavière dans une gare ferroviaire pour avoir omis de payer un billet. La police, en fouillant les bagages du suspect, a découvert plusieurs bombes artisanales. Après avoir fouillé sa maison et le véhicule du suspect, les enquêteurs du Bureau de la police criminelle de l'État ont découvert 13 autres bombes à pipe, dix kilos de produits chimiques pour fabriquer des bombes, un pistolet et d'autres explosifs en quantités importantes. Lors de son interrogatoire, le suspect - qui est le fils d'immigrants turcs - a affirmé qu'il soutenait et combattait pour l'État islamique, d'après la chaîne de télévision allemande Bayerischer Rundfunk.
Pologne : quatre Tadjiks accusés de recruter des convertis à l'islam à des fins terroristes et de soutenir l'État islamique ont été interpellés par les services spéciaux polonais, selon un communiqué de ces derniers publié lundi. «Les convertis à l'islam étaient recrutés pour mener des activités à caractère terroriste», selon le communiqué, et «les matériaux recueillis prouvent que les personnes interpellées sympathisent et soutiennent les activités de l'organisation terroriste du nom d'État islamique». Les Tadjiks interpellés ont été placés dans un centre de détention des gardes-frontières pour être ensuite expulsés.
Danemark (1) : des militants identitaires danois du groupe paneuropéen Generation Identity ont accroché une énorme bannière sur laquelle était écrit «Arrêtez les appels à la prière» pour protester contre l'appel à la prière odieusement fort d'une mosquée.
Danemark (2) : pour la première fois depuis 2011, le nombre net de migrants au Danemark était négatif, comme le rapporte The Daily Mail. À la fin de 2019, il y avait 730 migrants de moins au total. Selon les statistiques publiées par le ministère danois de l'intégration, ceux qui ont quitté le pays étaient principalement des Bosniaques, des Irakiens, des Somaliens et des Syriens. Les personnes originaires d'Afghanistan, d'Érythrée et d'Iran étaient les principaux groupes qui sont venus au pays l'année dernière pour demander l'asile. «Dans la mesure du possible, il est naturel que les réfugiés retournent dans leur pays d'origine», a déclaré Tesfaye au Daily Mail. «Je suis heureux que nous puissions protéger les gens en cas de besoin. Mais je suis également heureux chaque fois qu'un réfugié peut rentrer chez lui. »
Espagne : la police espagnole a annoncé avoir arrêté à Barcelone un Marocain, décrit comme très radicalisé, soupçonné de liens avec l’Etat islamique et qui prévoyait de commettre un attentat, à l’issue d’une enquête menée conjointement avec le Maroc et les Etats-Unis. Selon le média espagnol La Razion, le djihadiste avait prévu d’attaquer le Camp Nou à l’occasion du célèbre clasico entre Barcelone et le Real Madrid.