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Face à la déclaration de guerre larvée de la Turquie, l'Europe doit envisager l'application du Traité de Sèvres

ESHkFzvWkAI91TF (1).pngLa Turquie a déclaré la guerre à l’Europe mais celle-ci détourne la tête pensant naïvement que cela découragera l’agresseur de poursuivre sa stratégie de conquête. Rien que durant ce dernier mois plusieurs faits sont venus confirmer que Recep Tayyip Erdogan poursuivait méthodiquement son entreprise de déstabilisation de l’Europe :
 
- la Turquie a annoncé qu’elle avait commencé le forage pétrolier dans les eaux chypriotes en violation de la souveraineté de Chypre provoquant une mise en garde de l’UE menaçant Ankara de sanctions ;
 
- le président turc Recep Tayyip Erdogan a envoyé un agent à l'ambassade de Turquie en Norvège pour s'assurer que les Turcs vivant en Norvège restent fidèles à la Turquie, à Erdogan et à l'islam, selon le portail d'information Rights Norway ;
 
- la Turquie a procédé à des exercices militaires massifs en mer Égée et en Méditerranée orientale accroissant considérablement les tensions avec la Grèce et Chypre. Selon un rapport du quotidien pro-turc Daily Sabah, vingt-sept navires de guerre, des avions de patrouille maritime, des hélicoptères et des véhicules aériens sans pilote (UAVS) ont participé à ces exercices ;
 
- le 30 avril, un incident dangereux entre les gardes-frontières turcs et allemands de l'agence Frontex s'est produit à la frontière terrestre turco-grecque. Des soldats turcs ont pris pour cible des responsables allemands et tiré au moins un coup de feu ;
 
- début mai des patrouilleurs turcs sur la rivière Evros, qui se trouve le long de la frontière gréco-turque, ont tiré sur le territoire grec à deux reprises. La police et le personnel militaires grecs ont signalé des tirs provenant de navires turcs selon un rapport du Greek City Times. Les Turcs auraient tiré une cinquantaine de coups ;
 
- des avions de chasse turcs ont harcelé un hélicoptère qui transportait Nikolaos Panagiotopoulos, ministre grec de la Défense nationale, et le général Konstantinos Floros, chef d'état-major de la Grèce - les deux principaux commandants militaires du pays. Les deux hommes étaient en route pour visiter des avant-postes militaires grecs sur des îles de la mer Égée orientale - près de la Turquie, mais toujours sur le territoire grec - lorsque deux F-16 turcs ont intercepté de manière inattendue l'hélicoptère et volé à ses côtés, faisant parfois de dangereuses manœuvres près de lui tel que rapporté par le Greek City Times. Ils ont finalement quitté la région lorsque des avions grecs sont intervenus.
 
Est-ce là l’attitude d’une nation amie ? Bien sûr que non. Celle-ci s'inscrit dans la tradition séculaire d'agressions turques contre notre civilisation. Il faut bien comprendre qu’il ne saurait y avoir de paix entre les deux rives du Bosphore tant que les Européens n’auront pas mis fin aux ambitions néo-ottomanes du nouveau sultan qui règne à Ankara. Pour y arriver la stratégie européenne doit se concentrer sur trois axes :
 
- reconquérir les terres européennes sous occupation turque. À savoir la Thrace orientale, le nord de Chypre et la rive européenne de Constantinople ;
 
- s’opposer à toutes les ambitions géopolitiques de la Turquie. Que cela soit dans les Balkans, dans le Caucase, en Méditerranée orientale mais également en Asie centrale, en Syrie où tout récemment en Libye ;
 
- élaborer une stratégie de démanbrement de la Turquie en s’appuyant sur le traité de Sèvres de 1920 si celle-ci persistait à s’opposer aux intérêts de l’Europe.
 
À la fin de la Première Guerre Mondiale, l’Empire Ottoman est dans le camp des vaincus. Le traité de Sèvres est la conséquence logique de cette défaite. Malheureusement, la partie concernant la Turquie n’a jamais été appliquée. Essentiellement pour deux raisons. D’une part à cause de la mollesse des nations européennes occidentales ainsi que la complicité de la Russie communiste avec la Turquie et, d’autre part, grâce aux victoires militaires de Mustafa Kemal Atatürk contre les armées grecques permises par la première raison.
 
Le traité de Sèvres entérinait le démantèlement de la Turquie. Il ne s’agissait pas uniquement des conséquences d’une alliance malheureuse durant la première guerre mondiale mais la conclusion victorieuse d’un affrontement de 600 ans entre l’empire Ottoman et l’Europe. Seule la mollesse et les divisions des nations européennes ont évité à la Turquie le juste châtiment que l’histoire lui avait réservé. Le moment est venu pour les Européens de réparer cette erreur. La Turquie doit être vaincue, les terres européennes qu’elle occupe doivent être restituées à ses propriétaires légitimes et les nations arméniennes et kurdes qu’elle a opprimé et qu’elle continue d’opprimer doivent enfin obtenir les justes réparations qu’elles méritent.
 
Cette longue route doit s’ouvrir en Libye où les récents succès des troupes d’Erdogan doivent alerter les Européens sur leurs divisions mortifères dans ce pays (lire ici). Le théâtre libyen doit rassembler les ennemis d’Ankara dans une coalition la plus large possible incluant la France, l'Italie, la Russie, l’Egypte, Israël et les Émirats Arabes Unis. Le moment est venu de renverser les alliances car l’application du traité de Sèvres passera nécessairement par un rapprochement avec Moscou et par une rupture avec les intérêts géopolitiques et stratégiques de Washington qui sont opposés à ceux de l’Europe.
 
D.B.

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