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Grèce

  • La légitime révolte des habitants de Lesbos, Samos, Chios et des autres....

    27124796-8213505-image-a-1_1586765781569.jpgDepuis la vague migratoire de 2015 qui s’est malheureusement abattue sur l’Europe avec la complicité active ou passive des dirigeants européens, les conditions de vie des habitants des îles grecques situées à proximité des côtes turques se sont considérablement dégradées. Ainsi sur l’île de Lesbos les 80.000 habitants doivent supporter la présence de 25.000 à 30.000 clandestins. Ils sont tellement nombreux que les organisations humanitaires ne sont pas capables de donner le chiffre exact. Cette présence a des répercussions catastrophiques sur l’économie de ces îles. Le tourisme, véritable poumon de l’économie locale s’est effondré. Inversement la délinquance, agressions et vols notamment, a explosé. On assiste même à de nombreuses dégradations sur des églises qui ont scandalisé la population locale. Le plan de Recep Tayyip Erdogan qui a poussé ces dizaines de milliers de migrants musulmans à venir sur ces îles semble fonctionner parfaitement. La Turquie n’ayant jamais cessé de revendiquer territorialement une partie des îles grecques.
     
    Cependant, comme toute chose, la patience des habitants de Lesbos, Samos et de Chios est arrivée à bout. Pourtant, au départ, de nombreux Grecs ont généreusement accueilli et aidé les clandestins. Mais aujourd’hui, ironie de l’histoire, c’est souvent parmi ces bénévoles de la première heure que l’on retrouve les plus déterminés sur les barrages routiers mis en place par les locaux pour protester contre la présence des migrants. Car entre janvier et février 2020 des milliers de personnes, drapeaux grecs en tête, ont manifesté à Lesbos, Samos et Chios pour réclamer l’expulsion des migrants avec comme principal slogan: « Nous voulons récupérer nos îles, nous voulons récupérer nos vies ». C’est la décision du gouvernement d’Athènes de construire de nouveaux camps pour améliorer les conditions de vie dans ceux déjà en place qui a mis le feu aux poudres. À l’annonce de cette nouvelle les habitants se sont mobilisés en multipliant les actions. Alors que certains empêchaient physiquement les bateaux des migrants d’accoster sur les côtes, des habitants de Lesbos coupaient la route reliant le nord de l’île au camp de Moria qui abrite le plus grand nombre de clandestins.
     
    Puis la tension est montée d’un cran le 26 février à Lesbos avec la décision du gouvernement de faire débarquer des engins de chantier pour commencer la construction d’un nouveau camp le tout accompagné par des renforts de la police anti-émeutes. Excédée devant l’autisme et l’indifférence des autorités face à leur souffrance et leur inquiétude, les habitants de Lesbos et de Chios se sont littéralement révoltés. De violents affrontements avec la police se sont déroulés toute la journée. La population locale n’hésitant pas à aller au contact physique avec les policiers. Ainsi à Lesbos près de 2.000 personnes ont manifesté à proximité du lieu où devait se construire le nouveau camp obligeant les policiers à les repousser en utilisant des grenades assourdissantes, des canons à eau et des balles en plastique. Puis dans la soirée la foule a tenté de pénétrer de force dans la caserne où se trouvaient les policiers qui n’ont dû leur salut qu’à l’emploi massif des gaz lacrymogènes. Les habitants ripostant à leur tour avec.... des fusils de chasse. Au total 43 policiers ont été blessés. À Chios, où la population locale manifestait également contre la construction d’un nouveau camp, une foule de protestataires a réussi à pénétrer dans un hôtel qui abritait des policiers venus du continent et les a littéralement expulsé du bâtiment en les tabassant. Huit policiers ont été blessés.
     
     
    Mais la population locale n’a pas seulement exprimé sa colère contre les représentants de l’État. Elle s’est également retournée contre ceux dont elle estime qu’ils facilitent ou organisent l’invasion migratoire. C'est pourquoi elle s'en est prise aux représentants des ONG sur place obligeant début mars plusieurs d'entre elles à suspendre leur travail auprès des clandestins sur l'île grecque de Lesbos en évacuant leurs équipes en direction du continent après la multiplication des agressions et des menaces. De nombreuses attaques contre des véhicules avec des personnels des ONG à bord ont ainsi été dénombrées sur l’île ainsi que l’attaque d’un navire, le Mare Liberum, amarré dans le port de l’île, et dont le pont a été aspergé d’essence. Si il est bien entendu regrettable de devoir en arriver à de telles extrémités la colère des habitants de ces îles grecques est néanmoins compréhensible. Si la surdité et l'aveuglement des autorités européennes et des organisations mondialistes devaient se prolonger quant à leur politique migratoire, qu'ils prennent garde à ce que la colère des îles grecques ne se propage à tout le continent européen.
     
    D.B.

  • La bataille de l’Evros marque la naissance de la véritable Europe

    Autriche.JPGLe fleuve Evros est une rivière symbolique. Elle sert de frontière entre la Grèce et la Turquie. Elle marque ainsi la séparation politique entre l’Europe et l’Asie. La frontière géographique de l’Europe étant comme chacun sait le Bosphore, actuellement sous occupation turque comme la Thrace orientale ou le nord de Chypre. C’est sur les berges de ce fleuve que c’est joué durant plusieurs semaines, en février et mars 2020, une véritable bataille opposant la civilisation européenne à des masses orientales instrumentalisées par les islamistes au pouvoir à Ankara.
     
    Afin de se venger de son échec cuisant en Syrie où près d’une quarantaine de soldats turcs avaient été tués en l’espace de deux semaines par les bombardements de l’aviation russe et les offensives de l’armée syrienne pour repousser l’armée turque venue à la rescousse des djihadistes dans la poche d’Idlib, le satrape d’Ankara a décidé le 28 février de pousser des dizaines de milliers de migrants vers la frontière grecque. Le spectre de l’invasion de 2015 semblait devoir ressurgir brutalement.
     
    Mais à ma grande surprise il n’en fut rien. Le gouvernement conservateur au pouvoir à Athènes, très critiquable par ailleurs dans sa gestion des migrants dans les îles de Lesbos et de Chios où il avait envoyé sa police en février pour affronter les habitants qui s’opposaient à la construction de nouveaux camps pour les clandestins, a pris la décision de fermer la frontière et de repousser les envahisseurs à la différence de ce qu’avait fait le gouvernement d’extrême gauche d’Aléxis Tsípras en 2015.
     
    Durant près d’un mois, du 28 février au 27 mars, une véritable épreuve de force a eu lieu sur le fleuve Evros entre d’un côté des migrants venant essentiellement d’Afghanistan, du Pakistan et des anciennes républiques d’Asie centrale de l’ex-URSS, appuyés par la police turque et de l’autre la police grecque soutenue, fait nouveau et divine surprise, par des éléments policiers en provenance de plusieurs pays européens.
     
    Car se sont bien des scènes de guérilla auxquelles nous avons pu assister. Les migrants lançant tous les projectiles possibles sur les gardes frontière grecs aux cris de « Allah Akbar! », tentant de jour comme de nuit de détruire les clôtures les empêchant de franchir la frontière avec des policiers turcs qui soutenaient leurs attaques en projetant des gaz lacrymogènes sur les forces grecques et n’hésitant pas à se mêler aux migrants pour provoquer des affrontements (*). Les troupes grecques n’ont pas plié et ont rendu coups pour coups.

     
    Face à cette menace d’invasion, la Grèce a pu compter pour la première fois sur le soutien de nombreux pays européens. Des policiers ou des militaires provenant de Pologne, de Hongrie, de République tchèque, d’Estonie et de Chypre sont venus soutenir les forces grecques pour les aider à tenir la frontière. Cette alliance a permis d’assister à des scènes de fraternisation entre ces Européens conscients de défendre sur les bords de l’Evros leur civilisation, leurs patries et leurs familles.
     
    Manifestement, Recep Tayyip Erdogan ne s’attendait pas à une telle résistance des Européens habitué qu’il était, hélas à juste titre, à voir ces derniers capituler devant le moindre de ses caprices. Ajoutez à cela la crise du coronavirus qui a frappé la Turquie comme le reste de la planète et le dirigeant turc a piteusement battu en retraite prouvant ainsi que face à des Européens unis, déterminés et solidaires la Turquie ne pèse pas grand chose. C’est cette Europe là que nous aimons, que nous désirons. La véritable Europe. Celle d’Homère et non celle de Juncker.
     
    Ahou !
     
    D.B.
     
    (*) Le Service fédéral des renseignements (BND) allemand a notamment indiqué que la Turquie a délibérément alimenté des émeutes à la frontière grecque.