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  • Un mensonge récurrent

    FB9B2FA2-2ABD-417D-87C7-40E374DD16E2.pngIl est des légendes qui ont la vie dure. A l’occasion des manifestations contre la réélection contestée du président Alexandre Loukachenko de nombreux journaux français ont ressorti le poncif d’un pouvoir russe qui s’opposerait à ce que tout pays appartenant à  sa sphère d’influence puisse se rapprocher de l’Union européenne. Et de nous rappeler qu’il en fut ainsi en Ukraine en 2014. Mais nos journalistes en écrivant cela manipulent les faits. Si Vladimir Poutine s’oppose en effet à tout rapprochement de l’Ukraine ou de la Biélorussie avec Bruxelles ce n’est pas par opposition à la famille européenne. Si Moscou trace une telle ligne rouge c’est uniquement à cause du corollaire qui accompagne toute adhésion à l’UE qui veut que cela se finisse par une appartenance à.... l’OTAN.  Contrairement à ce qu’écrivent les journalistes, et ils le savent très bien, les crises en Géorgie ou en Ukraine découlent uniquement des perspectives d’adhésion de ces pays à l’Alliance Atlantique. Si les Européens n’étaient pas soumis militairement et géopolitiquement aux intérêts de Washington  la Russie n’appréhenderait pas toutes ces crises de la même manière. Il faut faire preuve d’une mauvaise foi évidente pour prétendre le contraire.

    D.B.

  • Mes amis Biélorusses si vous saviez la chance que vous avez....

    D977B485-9C61-46A4-BF25-923BF0D96D93.jpegL’année de mes 19 ans un événement géopolitique considérable s’est déroulé : l’effondrement du bloc communiste. J’ai vibré comme jamais, l’oreille collé au transistor branché sur France Info, suivant la révolte des Allemands de l’Est qui entraîna la chute du mur de la honte. Je n’ai sans doute jamais été aussi heureux politiquement. Un monde nouveau s’ouvrait et un intellectuel proclamait même « la fin de l’histoire ».  Qu’on est naïf à 19 ans.... Aujourd’hui j’en ai 50 et les événements en Biélorussie suscite en moi de l’agacement. Qu’a-t-il donc bien pu se passer ?

    La démocratie est un luxe. En effet, lorsqu'on regarde une carte du monde on constate que les démocraties sont minoritaires à la surface du globe. Et si on considère qu'une démocratie ne se définit pas uniquement par des élections libres mais par un ensemble de critères rigoureux, alors les démocraties à l'image de celles qui existent en Europe sont finalement assez rares. Or, comme chacun sait, ce qui est rare s'apparente souvent à du luxe. Nos démocraties européennes sont une exception et certainement pas la norme comme nous sommes trop souvent portés à le croire. Une exception fragile.

    On a tendance à considérer que le luxe est secondaire. Qu'il n'est pas fondamental. Je partage cet avis. Le luxe ne peut prospérer que durant des périodes d'expansion et/ou des périodes pacifiques. Il nécessite également un concensus de la société qui l'abrite pour pouvoir s'épanouir. Mais que survienne une crise majeure et alors le luxe apparaît pour ce qu'il est : un accessoire inutile qu'il convient de mettre provisoirement entre paranthèses afin de sauvegarder l'essentiel. C'est exactement le dilemme que nous allons devoir résoudre dans nos démocraties européennes.

    L'essentiel pour moi n'est pas et ne sera jamais une forme de gouvernance même si je suis convaincu que de tous les régimes la démocratie est le meilleur des systèmes. La démocratie ne peut-être en aucune manière la cause d'un processus vertueux mais simplement sa conséquence. Une forme de récompense pour les peuples dans un espace civilisationnel donné.

    L'essentiel c'est notre héritage culturel, historique, philosophique et spirituel qui a permis la naissance de nos démocraties modernes et a fait ce que nous sommes : des Européens libres. Nos démocraties modernes sont l'aboutissement d'une longue maturation. L'essentiel est donc notre patrimoine civilisationnel commun. C'est justement cet héritage qui est aujourd'hui remis en cause par le totalitarisme islamiste et la substitution de population qui l'accompagne. Un totalitarisme inédit sur notre continent. Car si au cours du XXème siècle le fascisme, le nazisme et le communisme ont pu à tour de rôle menacer nos démocraties aucun n'a pu nous couper de nos racines. Ainsi la démocratie a pu à chaque fois renaître de ses cendres. Mais le totalitarisme islamiste a pour objectif d’accélérer la substitution d’une population à une autre dans toute l’Europe et donc d’une civilisation par une autre. Une civilisation étrangère à la démocratie. S'il venait à l'emporter un Français du XXIIème siècle n'aurait plus rien en commun avec ceux qui l'ont précédé. En coupant progressivement les Européens de leur matrice civilisationnelle tout retour à la démocratie deviendrait impossible. Une coupure irréversible dans notre histoire se serait accomplie. Il s'agirait de la fin de notre histoire et du début d'une autre. C'est ce qu'a parfaitement ressenti le journaliste italien Giulio Meotti lors de son reportage sur Rotterdam et publié par le quotidien italien "il Foglio" le 14 mai 2009 : "Ce qui frappe le plus quand on entre dans la ville en train, ce sont les mosquées énormes, fascinantes, dans un paysage verdoyant, luxuriant, boisé, humide : on dirait des corps étrangers par rapport au reste."

    A ce stade se pose la question fondamentale : en quoi la démocratie est-elle incapable de nous protéger de ce totalitarisme ? C'est que ce dernier, à la différence des totalitarismes du XXème siècle, n'est pas en opposition frontale avec la démocratie mais se sert de cette dernière pour la pervertir. Les islamistes utilisent nos valeurs démocratiques pour les retourner contre nous. Nos démocraties sont en effet basées sur la tolérance, le respect de l'autre, le respect des minorités. Mais nos démocraties reposent également sur le principe de la majorité. La loi du nombre. C'est en jouant avec ces deux principes que les islamistes referment progressivement leur piège sur nos sociétés ouvertes.

    Ces dernières ont accueilli des populations immigrées, essentiellement musulmanes, et au nom du principe du respect des minorités et des différences culturelles et religieuses nos démocraties n'ont pas voulu imposer l'assimilation. Comme le souligne Michel Gurfinkiel partout où ces populations n'ont pas souhaité s’intégrer au pays d’accueil, elles ont pu le faire sans subir aucune mesure de rétorsion. C'est même tout le contraire qui s'est produit : c'est souvent les sociétés d'accueil qui se sont progressivement adaptées à ces nouvelles populations. Et c'est ainsi qu'au fur et à mesure que l'immigration musulmane est devenu de plus en plus massive que sont progressivement apparues des revendications communautaristes et religieuses de plus en plus radicales. Au nom du principe démocratique du respect des minorités, de la tolérance, de l'anti-racisme (dévoyé) etc... nous sommes allés de capitulation en capitulation...

    Mais comme dit plus haut la démocratie c'est également la loi du nombre. Un cocktail détonant avec l'idéologie islamiste qui veut que toute minorité musulmane devenue majoritaire sur une portion de territoire d'un Etat impie se doit de réclamer l'indépendance ou l'autonomie afin de vivre selon les préceptes de l'islam. Dès lors pour les islamistes le droit des minorités ne comptent plus. Evaporé... Seul importe désormais la loi de la majorité. Comment pourra-t-on s'opposer aux revendications islamistes qui ne manqueront pas de survenir dans les prochaines années lorsqu'ils deviendront majoritaires dans des communes ou des départements ? Même si ces revendications seront contradictoires avec nos valeurs démocratiques elles s"appuieront néanmoins sur la base sur laquelle repose toute démocratie : la loi du nombre. 

    C'est ce processus pervers qu'à parfaitement résumé le journaliste américain Christopher Caldwell dans son enquête sur l’immigration islamique en Europe "Reflections on the Revolution in Europe" : "On peut affirmer avec certitude que l’Europe ne sortira pas indemne de sa confrontation avec l’islam. A l’heure actuelle, c’est à l’islam et non à la civilisation européenne ou ses valeurs démocratiques que les immigrants accordent une légitimité politique… Ils acceptent les institutions européennes dans la mesure où celles-ci ne freinent pas l’expansion de l’islam. Ils les rejettent quand elles deviennent un obstacle."

    Il est vain d'attendre de la démocratie une solution miracle. Ses contradictions transforme ce qui était une force en une faiblesse mortelle lorsqu'elle se trouve confrontée à l'implantation d'un islamisme conquérant et à une immigration extra-occidentale de masse qui refuse de s'assimiler. Un islamisme conquérant qui se sert de nos valeurs de tolérance et d'ouverture, gràce à l'aide d'une idéologie prétendument "antiraciste", "sans-frontiériste" et acquise au relativisme multiculturel, pour imposer les valeurs d'une société close et sectaire. Un islamisme conquérant qui une fois devenu majoritaire empêchera tout retour en arrière... au nom de la démocratie et de la loi du nombre.

    Dans ces conditions lorsque je vois des milliers de Biélorusses qui descendent dans les rues pour réclamer la démocratie cela ne me fait plus vibrer. Quelle démocratie ? Celle qui prépare notre tombeau ?  Et à ceux qui me diront que la démocratie peut parfaitement être compatible avec la conservation de notre identité en citant en exemple la Pologne ou la Hongrie je leur répondrai que ces démocraties ne sont pas à l’image de leurs cousines occidentales et qu’au demeurant le principe démocratique implique par nature le changement. En un mot ni le PIS polonais ni Viktor Orban ne sont éternels. Leur départ inéluctable décidé par les urnes marquera sans nul doute un retour de balancier qui balayera leur héritage. Alexandre Loukachenko n’est pas un saint. C’est un dictateur, c’est entendu. Mais il a le mérite de sauvegarder l’essentiel même si cela est peut-être « à l’insu de son plein gré ». Puissent les Biélorusses s’en rendre compte avant qu’il ne soit trop tard.

    D.B.

  • Le nationalisme espagnol favorise la vassalisation de l’Europe et sa submersion démographique

    F592BC3D-9EDD-4791-896C-9581746062AB.pngLe parti nationaliste Vox vient de demander un renforcement des relations entre l’Espagne et les États-Unis pour faire face à l’effort militaire engagé par le Maroc et l’Algérie ces dernières années selon le journal ABC. Afin de justifier ses propositions, Vox souligne que le Maroc a considérablement augmenté ses capacités militaires et dispose déjà d’une armée qui, avec 200 000 soldats, est parmi les plus modernes d’Afrique. Pour les nationalistes espagnols les relations avec les USA « sont essentielles pour assurer un soutien en cas de conflit avec les nations voisines ou pour revendiquer la souveraineté espagnole sur des territoires ou les eaux adjacentes au Maroc ». Il est déplorable de voir que des nationalistes espagnols préfèrent remettre la défense de leur pays entre les mains des États-Unis plutôt que de privilégier une alliance entre les nations européennes. D’autant plus que la protection des États-Unis est toute théorique. La Grèce membre de l’OTAN peut témoigner ces dernières semaines que Washington se garde bien de freiner les provocations de plus en plus agressives de la Turquie de Recep Tayyip Erdogan en Méditerranée orientale. Un exemple que ferait bien de méditer nos nationalistes espagnols....

    Mais non content de renforcer la vassalisation de leur pays vis-à-vis des Etats-Unis, Vox veut favoriser la submersion démographique de notre continent en affirmant que le renforcement des relations militaires avec Washington permettra à l’Espagne de maintenir sa supériorité militaire en Méditerranée occidentale pour « assurer sa souveraineté sur les villes autonomes de Ceuta et Melilla, et sur l’archipel des Canaries ». Quelle grossière erreur. Ceuta et Melilla doivent être rendues au Maroc. Ces deux enclaves sont aujourd’hui des portes d’entrée pour l’immigration clandestine. Régulièrement des hordes de migrants forcent les barrières séparant ces deux villes du reste du territoire marocain. Et bien entendu, une fois en territoire espagnol ces migrants ne sont pas renvoyés. La plupart vont poursuivre leur voyage pour se répandre dans la péninsule ibérique ou dans le reste de l’Europe. Mais outre que ces deux villes sont des passoires migratoires, elles ne sont nullement européennes. Ni géographiquement, ni démographiquement. À Ceuta, les musulmans représentent déjà 45 % de la population. Pour Melilla c’est encore pire puisque on estime que les musulmans représentent 50 % de la population. Dans ces conditions quel est l’interêt de vouloir conserver ces territoires ?

    D.B.

  • Xinjiang : les Européens doivent cesser leurs jérémiades

    85E4A423-299D-4685-BE22-1238C52DE066.pngLa dictature communiste chinoise perpètre-t-elle un génocide contre la minorité musulmane dans la province du Xinjiang ? Difficile à dire. Les informations sont à ce stade parcellaires et contradictoires. En revanche il est évident que le régime chinois exercent à l’encontre de la communauté des Ouïghours une répression féroce aussi bien sur un plan culturel, politique ou religieux. La Chine prouve ainsi qu’elle reste une dictature communiste impitoyable dans la pure tradition des nombreux crimes qu’elle a déjà pu commettre au Tibet ou à l’encontre de sa propre population durant ces dernières décennies. Seuls les idiots qui nous ont vendu ces dernières années une Chine communiste prétendument assagie par la mondialisation seront surpris de ce cruel retour aux fondamentaux par les dignes successeurs de Mao.

    Depuis plusieurs semaines une campagne de presse prend de l’ampleur pour que les Européens interviennent, notamment en imposant des sanctions économiques à la Chine. Ce que les partisans de cette stratégie n’ont pas compris c’est que Pékin se moque totalement de la position de l’Europe. En réprimant avec la plus extrême sévérité la minorité musulmane dans l’ouest du pays, Xi Jinping adresse un message à l’ensemble de la Oumma. La Chine n’acceptera aucun séparatisme religieux et communautaire sur son territoire. Et pour bien se faire comprendre elle adresse le seul message que la Oumma respecte : celui du rapport de force. Voilà une attitude que les Européens devraient méditer alors qu’ils doivent faire face à une attitude de plus en plus agressive de la part de la Turquie. D’autant plus que le message chinois semble avoir été parfaitement reçu puisque 46 pays ont récemment approuvé dans une lettre l’approche menée par le gouvernement chinois dans "sa lutte contre le terrorisme et le séparatisme" au Xinjiang. Parmi ces pays signataires on trouve  plusieurs pays musulmans comme le Bahreïn, Oman, l'Iran, l'Iraq, le Pakistan, ou encore l'État de Palestine. Ces pays préfèrent sacrifier leur solidarité religieuse sur l’autel de leurs partenariat économique et/ou stratégique avec Pékin.

    Pékin adresse également un message à Londres et Washington. Les Britanniques et les Américains doivent comprendre que si la Chine est capable d’exercer la pire des répressions à l’égard de toute une population dans l’une de ses provinces elle ne reculera devant aucun moyen pour réprimer les manifestants démocrates à Hong Kong et à reprendre le contrôle de Taïwan lorsqu’elle jugera le moment venu. Quoi qu’il en coûte comme dirait Emmanuel Macron. Dans ces conditions les protestations des Européens vont apparaître très rapidement pour ce qu’elles sont : des gesticulations pathétiques. Car en vérité les Européens ne peuvent rien faire pour les musulmans du Xinjiang. Si les Européens veulent véritablement combattre Pékin qu’ils commencent par le faire sur les sujets qui les concernent directement en empêchant la prise de contrôle par des sociétés chinoises de pans entiers de nos secteurs économiques stratégiques. Et croyez moi, même là, la tâche sera rude. Mais au moins cette lutte servira la défense de nos intérêts. La protection des Ouïghours n’entre pas dans ce cadre. Il serait temps pour les Européens de grandir et de se comporter comme une véritable puissance et de cesser les jérémiades inutiles.

    D.B.